Les appels à la paix ne suffisent plus pour résoudre le conflit ukrainien, il faut respecter les ententes entre les belligérants, a indiqué hier le chef de la diplomatie russe en commentant la déclaration du secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon, selon laquelle la force armée n'était pas en mesure de régler la crise en Ukraine. "Nul besoin d'avoir une illumination divine ni de se livrer à une analyse approfondie pour conclure à l'inefficacité des tentatives de régler militairement le conflit en Ukraine - comme d'ailleurs tout autre conflit - et pour constater que le règlement politique n'a pas d'alternative", a déclaré M. Lavrov lors d'une conférence de presse à Moscou. Selon le ministre, les appels à la paix "ne suffisent plus, il faut assurer le respect des ententes". "De telles ententes ont été conclues à plusieurs reprises depuis la signature, le 21 février, d'un accord entre l'opposition et le président ukrainien de l'époque. Signé en présence des ministres des Affaires étrangères de l'Allemagne, de la France et de la Pologne, ce document spécifiait au premier chapitre l'engagement des parties de former un gouvernement d'unité nationale", a rappelé M. Lavrov. Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a fait savoir lundi qu'il n'existait pas de solution militaire à la crise ukrainienne et qu'un "dialogue politique pour une solution politique était le chemin le plus sûr". De son côté, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, a déclaré devant les journalistes à Moscou. Qu'il est nécessaire de faire entendre raison au "parti de la guerre" à Kiev, et seuls les Etats-Unis sont à même de le faire. "A l'heure actuelle, la tâche principale consiste à faire entendre raison au "parti de la guerre" à Kiev, et seuls les Etats-Unis peuvent le faire. Washington exerce une influence directe sur les militaires ukrainiens, et les preuves ne manquent pas", a indiqué le ministre. Selon M.Lavrov, il est nécessaire de "faire jouer l'influence et toutes les possibilités des Etats-Unis pour envoyer les signaux indispensables pour passer du règlement manu militari de la situation au processus politique". Les autorités de Kiev mènent depuis le 15 avril une opération spéciale d'envergure visant à réprimer la révolte qui a éclaté dans le sud-est de l'Ukraine suite au renversement du régime du président Ianoukovitch le 22 février dernier. Les hostilités ont déjà fait plus de 2.600 morts et 6.000 blessés parmi les civils et ont entraîné d'importantes destructions. La Russie qualifie cette opération de punitive et appelle les autorités de Kiev à y mettre fin.