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L'Ukraine entre l'hypocrisie occidentale et le pragmatisme russe
Obama met en garde une Russie qui se place«du mauvais côté de l'Histoi
Publié dans La Tribune le 04 - 03 - 2014

Deux semaines après «le triomphe» des opposants à Kiev, l'Ukraine traverse une véritable zone de turbulences. Les régions russophones refusent de se soumettre aux nouvelles autorités de Kiev. Ces dernières, soutenues par l'Occident, doutent pourtant de son engagement à préserver l'unité du pays. Kiev a donc accusé la Russie de lui avoir lancé un ultimatum en Crimée, contrôlée de facto par des commandos armés. Barack Obama met en garde Moscou qui, selon lui, se plaçait du «mauvais côté de l'Histoire». Le président américain, prenant un ton professoral, a assuré que «le monde est largement uni pour reconnaître que les mesures prises par la Russie représentent une violation de la souveraineté ukrainienne (...) et une violation du droit international». Il a brandi la menace de «mesures économiques et diplomatiques qui isoleront la Russie» et qui «auront un impact négatif sur (son) économie et son statut à travers le monde». Signe de la guerre des nerfs qui oppose l'Ukraine et la Russie, un responsable du ministère ukrainien de la Défense a fait état d'un nouvel ultimatum enjoignant aux militaires ukrainiens à se rendre, sous peine d'être attaqués. «L'ultimatum est le suivant : reconnaître les nouvelles autorités (pro-russes) en Crimée, déposer les armes et s'en aller, ou être prêt à subir un assaut», a dit Vladislav Seleznev, porte-parole régional du ministère ukrainien de la Défense à Simféropol, la capitale de ce territoire du sud du pays. Une information aussitôt démentie à Moscou et qualifiée de «délire total», le président du Parlement russe avançant que la Russie n'avait pas encore besoin d'utiliser son «droit» à lancer une opération militaire en Ukraine. Le Conseil de sécurité de l'ONU a entamé à la demande de la Russie une nouvelle réunion lundi, la troisième en quatre jours consacrée à la crise en Ukraine. Selon l'ambassadeur russe Vitali Tchourkine à l'ONU, le président déchu ukrainien Viktor Ianoukovitch a demandé au président russe Vladimir Poutine l'aide militaire de la Russie «pour défendre la population ukrainienne», l'Ukraine étant «au bord de la guerre civile».
De son côté, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé à garantir «l'indépendance, l'unité et l'intégrité territoriale de l'Ukraine», exhortant la Russie à «s'abstenir de tout acte qui pourrait mener à une nouvelle escalade».
Réunis dans l'urgence lundi, les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne ont exprimé leur «extrême inquiétude», selon le Français Laurent Fabius. La crise ukrainienne «est la pire en Europe depuis la chute du mur de Berlin», a estimé de son côté l'Allemand Frank-Walter Steinmeier. Les ministres ont directement mis en cause Moscou en condamnant la «violation manifeste de la souveraineté ukrainienne» par les «actes d'agression des forces armées russes». Ils ont appelé la Russie à prendre «des mesures rapides et concrètes de désescalade» avec, en premier lieu, «le repli» des forces russes déployées ces derniers jours en Crimée «dans leurs zones de stationnement permanentes». Les dirigeants de l'UE se réuniront de nouveau jeudi à Bruxelles en sommet extraordinaire. La chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, devait rencontrer, hier, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov à Genève avant de se rendre à Kiev mercredi, a indiqué sa porte-parole. Les autorités ukrainiennes accusent la Russie de continuer à faire arriver massivement des militaires en Crimée, avec l'atterrissage en 24 heures de dix hélicoptères de combat et de huit avions de transport. «Je demande à la Russie de cesser l'agression, les provocations, le piratage», a martelé dans la soirée le président par intérim Olexandre Tourtchinov. En déplacement à Kiev, le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, a également mis en garde la Russie sur le «prix à payer» pour son action en Ukraine, après avoir rencontré les nouvelles autorités au pouvoir après la destitution le 22 février de Viktor Ianoukovitch. «Cela ne peut pas être la manière dont les relations internationales doivent se régler au XXIe siècle. Ce n'est pas acceptable et il y aura des conséquences et un prix à payer», sur le plan économique et diplomatique, a déclaré le ministre britannique. L'Otan tiendra mardi une nouvelle réunion de crise des ambassadeurs de ses membres sur la situation en Ukraine, à la demande de la Pologne, pays voisin, qui estime que sa sécurité est menacée, a annoncé le secrétaire général Anders Fogh Rasmussen. Elle pourrait être suivie d'une réunion Otan-Russie au même niveau. M. Rasmussen en a fait la proposition à l'ambassadeur de Russie auprès de l'Otan, qui doit donner sa réponse mardi. Les marchés financiers russes ont été pris d'un mouvement de panique lundi, inquiets des conséquences sur l'économie déjà chancelante de la Russie des possibles sanctions qui pourraient être imposées à Moscou, évoquées par le Secrétaire d'Etat américain, John Kerry.
A Genève, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a dénoncé les menaces de «sanctions» et de «boycottage» et justifié l'action de la Russie en Ukraine, jugeant que les ultranationalistes menaçaient «la vie et les intérêts régionaux des Russes et des populations parlant russe». Son ministère a été plus direct encore, qualifiant dans un communiqué d' «inadmissibles» les menaces de M. Kerry, qui doit se rendre mardi à Kiev pour réaffirmer le «soutien fort des Etats-Unis à la souveraineté, l'indépendance et l'intégrité territoriale de l'Ukraine». Dimanche, les dirigeants des pays les plus industrialisés avaient annoncé la suspension de leurs préparatifs en vue du sommet du G8 à Sotchi (Russie) en juin. Une équipe du Fonds monétaire international (FMI) doit de son côté arriver mardi à Kiev pour discuter d'un plan d'aide avec les nouvelles autorités, qui ont requis l'assistance financière de l'institution. Jouant la carte de l'apaisement, le porte-parole de la chancelière allemande, Angela Merkel, a indiqué que cette dernière estimait qu'il n'était «pas trop tard» pour trouver une solution politique à la crise en Ukraine et qu'il n'y avait «pas d'option militaire».
M. N./Agences


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