Le programme du gouvernement accorde une place particulière au développement des nouvelles techniques de l'information et de la communication, car celles-ci constituent un axe stratégique qui permettra de hisser le pays au niveau des techniques et de la connaissance. Le développement des TIC est, en effet, apte à permettre l'amélioration de notre système éducatif et d'enseignement, ainsi que la mise à niveau technologique et la promotion de la compétitivité et la rentabilité de nos entreprises. C'est du moins, ce qui ressort du schéma directeur des services et infrastructures de communication, de télécommunications et d'information présenté mardi au conseil du gouvernement par le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Boudjemaâ Haïchour. Etabli conformément aux dispositions de la loi 2001 relative à l'aménagement et au développement durable du territoire, le schéma s'inscrit dans le cadre des objectifs de la loi de 2000 fixant les règles générales relatives à la poste et aux télécommunications. Parmi les principaux objectifs que se fixe le schéma, on notera, notamment, le développement d'une infrastructure de télécommunications fiable, accessible et connectée aux autoroutes de l'information, l'assurance d'un accès aux services de communication, de télécommunications et aux réseaux d'information à un coût abordable aux habitants des zones rurales, la promotion de la constitution de pôles de compétences capables de servir, à la fois, la demande nationale et l'exportation, l'émergence de grappes industrielles constituant des plateformes regroupées autour de pôles de compétence des entreprises, principalement petites et moyennes, le développement d'un capital humain apte à l'utilisation des infrastructures et services d'information, la création des conditions aptes à permettre la modernisation de l'infrastructure postale et à orienter le secteur postal sur les technologies de l'information et de la communication et enfin la modernisation des services financiers postaux par une offre monétique et la mise en place de la télé-compensation. Ces actions doivent permettre, notamment, d'ici à 2010, de raccorder 5 millions de personnes à l'Internet haut débit, d'implanter 6 millions d'ordinateurs dans les entreprises et foyers algériens, de développer le secteur des technologies de l'information et de la communication de 20% et d'amener, à l'horizon 2025, la télé-densité à 130%. L'Algérie est, en effet, consciente de l'immense potentiel offert par les Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) pour augmenter les occasions de développement local, promouvoir les politiques financières, améliorer la distribution des services de base et éliminer les nombreux fossés numériques existant dans nos sociétés, fossés entre les individus, les entreprises, les communautés, les régions et entre les pays. Ces projets s'inscrivent dans la continuité des efforts déployés par le gouvernement algérien en vue de moderniser l'administration publique nationale et locale. Ils visent plus particulièrement à promouvoir les principes d'une bonne gouvernance, par l'utilisation efficace et appropriée des possibilités offertes par la révolution des technologies de l'information et de la communication, et ce pour une amélioration des services rendus aux citoyens et un renforcement des relations entre l'administration et le citoyen. Il convient de rappeler que pour la période 1999/2006, une enveloppe de plus de 54,3 milliards de DA a été allouée au secteur pour la réalisation de 59 opérations de développement.