Les Bourses européennes ont fini en petite forme, attentistes avant une semaine chargée, marquée notamment par une réunion de la Réserve fédérale américaine, et dans un contexte géopolitique toujours délicat. Les Bourses n'ont pas trouvé "beaucoup de catalyseurs cette semaine" et ont donc connu "une phase de digestion après la hausse liée aux annonces de la Banque centrale européenne la semaine précédente", a estimé Renaud Murail, un gérant de Barclays Bourse. La géopolitique, même si elle est passée "un peu au second plan, est néanmoins restée une source de préoccupation", notamment avec les sanctions contre la Russie, a-t-il également souligné. Au total, "c'est un peu une semaine pour rien" en attendant les gros dossiers de la semaine prochaine avec l'issue du référendum écossais, la réunion de la Réserve fédérale ou le premier prêt exceptionnel aux banques de la zone euro par la BCE (TLTRO), a relevé M. Murail. L'Eurostoxx 50 a perdu 0,08%. Paris a fini à l'équilibre vendredi, gagnant 0,8 point (+0,02%) à 4 441,7 points, dans un volume d'échanges très faible de 2,2 milliards d'euros. La veille, il avait lâché 0,22%, signant sa cinquième séance de baisse d'affilée. EDF a signé la plus forte baisse du CAC 40 (-2,15% à 25,27 euros). Le titre de Club Méditerranée a été suspendu à la demande du régulateur. Le conglomérat chinois Fosun est revenu dans la bataille pour racheter le groupe en annonçant avec des partenaires une nouvelle offre à 22 euros, supérieure à celle de l'homme d'affaires italien Andrea Bonomi, qui est à 21 euros. Lagardère a fini en forte hausse (+3,94% à 21,35 euros). Areva a gagné 0,89% à 11,91 euros. Ipsos a sévèrement reculé (-4% à 21,33 euros). Carmat a souffert (-6,84% à 79,49 euros) de la diffusion d'un documentaire critique à son sujet diffusé jeudi soir sur France 2. Londres a clôturé en légère hausse de 0,11%, prudente face à la publication de sondages indiquant des positions toujours serrées avant le référendum sur l'indépendance de l'Ecosse. L'indice FTSE-100 des principales valeurs a grignoté 7,34 points à 6 806,96 points. Les banques basées en Ecosse ont néanmoins quelque peu rebondi, grâce aux sondages plaçant le non à l'indépendance légèrement en tête: Lloyds a grimpé de 0,67% à 74,58 pence et Royal Bank of Scotland de 1,07% à 349,7 pence. Barclays a pris 2,00% à 230 pence. Rio Tinto a pris 0,54% à 3 221,35 pence mais BHP Billiton s'est effritée de 0,03% à 1 848,5 pence. Toujours dans le secteur minier, la compagnie mexicaine Fresnillo a terminé en baisse de 0,37% à 816 pence. A Francfort, le Dax a lâché 0,41% pour terminer à 9 651,13 points, cédant 0,98% sur la semaine. Les groupes énergétiques, dépendants de la Russie pour leur approvisionnement en gaz, ont réagi aux antipodes: EON a pris 0,38% à 14,40 euros et, en bout d'indice, RWE a lâché 1,82% à 31,01 euros. Fresenius SE (-1,99% à 38,50 euros) et K+S (-1,65% à 24,45 euros) ont fini parmi les autres plus fortes baisses. ThyssenKrupp a cédé 1% à 21,72 euros. Sur le MDax des valeurs moyennes (+0,11% à 16 164,77 points) Rheinmetall a cédé 1,02% à 23,68 euros. Volkswagen a reculé de 0,45% à 175,50 euros. En baisse aussi, Merck KGaA (-0,72% à 67,56 euros). Hors indices, Porsche SE a gagné 0,40% à 68,43 euros. A Milan, l'indice FTSE Mib a perdu 0,10% à 21'071 points. La plus forte hausse au cours de la séance a été réalisée par World Duty Free (+3,04% à 8,485 euros) suivi par la banque Monte Paschi di Siena (+2,87% à 1,146 euro) et STMicroelectronics (+2,17% à 6,37 euros). Pirelli enregistre la plus forte baisse (-1,43% à 11,68 euros), suivi de CNH Industrial (-1,27% à 6,225 euros) et A2A (-1,25% à 0,8305 euro). Madrid a fini dans le rouge une semaine marquée par le décès du président de la banque Banco Santander et dans l'attente sur l'indépendance de l'Ecosse, un vote très suivi par la Catalogne: l'Ibex 35 a terminé quasi-stable, lâchant 0,02% à 10 888,9 points. Banco Santander a repris des couleurs (+0,44% à 7,69 euros) après le décès subit d'Emilio Botin, une figure de l'économie espagnole, qui a été immédiatement remplacé par sa fille, Ana Patricia Botin. Le géant des télécoms Telefonica a fini inchangé à 11,92 euros au terme d'une semaine difficile (environ -4% entre lundi et vendredi). A la Bourse suisse, l'indice SMI a clôturé sur un repli de 0,37% à 8 795,93 points. Transocean, l'opérateur de plateformes pétrolières, a chuté de 2,81% à 33,87 francs tandis que le cimentier Holcim a continué de céder du terrain (-1,59% à 71,35 francs). L'action UBS, numéro un du secteur bancaire en Suisse, a gagné 0,43% à 16,46 francs et le laboratoire Actelion 0,36% à 111,10 francs. Bruxelles a cédé 0,08% à 3 172,76 points. La plus forte baisse a été enregistrée par le numéro un mondial de la bière, AB Inbev (-0,84% à 85,76 euros). Parmi les autres baisses, le laboratoire pharmaceutique UCB a reculé de 0,37% à 69,72 points. Du côté des hausses, le groupe de services automobiles D'Ieteren a tiré l'indice Bel-20 vers le haut (+1,35% à 31,57 euros). Amsterdam a clôturé en légère baisse, de 0,05% à 417,80 points. A la baisse, le brasseur Heineken a perdu 2,17% à 59,43 euros. A la hausse, le fabricant de systèmes de lithographie pour l'industrie des puces électroniques ASML a gagné 1,48% à 76,95 euros. Lisbonne a perdu 0,43% à 5 896,45 points, entraîné par la chute de l'énergéticien EDP (-3,50% à 3,39 euros). Poids lourd de la place portugaise, le géant de la grande distribution Jeronimo Martins a contribué au recul de l'indice (-0,64% à 9,63 euros). Les banques ont réalisé une bonne séance, BCP gagnant 1,74% à 0,11 euro tandis que la BPI réalisait la meilleure performance du jour (+2,00% à 1,53 euro).