Les Bourses européennes ont terminé, avant-hier, en hausse et certaines ont même franchi des seuils, surfant sur une vague d'optimisme déclenchée la semaine dernière par Janet Yellen, future dirigeante de la Fed. Celle-ci avait fermement défendu au Sénat la politique actuelle, très accommodante, de la Fed qui profite largement aux marchés financiers. "La politique monétaire américaine reste au centre de la préoccupation des investisseurs", ont rappelé les économistes du courtier Aurel BGC.
L'Eurostoxx 50 a progressé de 0,88% La Bourse de Paris a démarré la semaine sur un bel élan (+0,66%). L'indice CAC 40 a gagné 28,45 points à 4 320,68 points dans un volume d'échanges faible de 2,6 milliards d'euros. Vendredi, il avait terminé sans panache sur une petite hausse de 0,19%. Parmi les valeurs, EADS a profité (+2,43% à 53,21 euros) de nombreuses commandes au profit d'Airbus, réalisées lors du salon aéronautique de Dubaï. PSA Peugeot Citroën a gagné 6,30% à 10,89 euros, après des informations de presse évoquant une sortie du constructeur du capital de sa filiale Faurecia (+3,75% à 23,67 euros), selon Aurel BGC. Medica a progressé de 4,84% à 21,00 euros, après l'annonce d'une fusion avec Korian (-2,77% à 24,61 euros) qui aboutirait à la création du "leader européen du secteur" des maisons de retraite. Sanofi a également progressé (+0,36% à 80,2 euros). TF1 a lâché en revanche 2,94% à 13,36 euros. La Bourse de Londres a terminé en hausse, profitant d'un bond d'Aberdeen Asset Management à la suite d'une acquisition qui a bénéficié à l'ensemble des valeurs financières. L'indice FTSE-100 des principales valeurs a pris 30,02 points soit 0,45% par rapport à la clôture de vendredi, à 6 723,46 points. Aberdeen Asset Management a ainsi bondi de 14,74% à 489,7 pence. Le secteur bancaire était en hausse dans l'ensemble, avec Standard Chartered (+1,79% à 1 482 pence), Lloyds Banking Group (+1,05% à 76,17 pence), Royal Bank of Scotland (RBS) (+1% à 333,3 pence) et HSBC (+1,16% à 695 pence). La société de services pétroliers Petrofac a pour sa part réalisé la plus mauvaise performance, chutant de 16,61% à 1200 pence, après avoir dévoilé des prévisions prudentes. La Bourse de Francfort a franchi de nouveaux records lundi en séance comme à la clôture, soutenue par la progression de Wall Street. L'indice des trente valeurs vedette Dax a franchi pour la première fois le seuil des 9 200 points et a terminé en hausse de 0,62% à 9 225,43 points, après avoir atteint plus de 9.239 points en séance. Le MDax des valeurs moyennes a terminé sur une progression de 0,74% à 16 215,74 points. Dans une séance plutôt calme côté nouvelles, le Dax a rapidement pris de l'élan, l'ouverture au-dessus de 16 000 points du Dow Jones à New York lui donnant ensuite une nette impulsion. Côté valeurs, ce sont les énergétiques qui ont le plus profité: RWE a gagné 5,93% à 27,78 euros et EON 4,07% à 14,05 euros. Le titre de Siemens a progressé de 0,20% à 96,91 euros. K+S a grignoté 0,07% à 20,63 euros. Parmi les sept valeurs à finir sur un recul, Bayer Bayer a perdu 0,32% à 94,59 EUR, Linde 0,27% à 146,05 euros et BASF 0,05% à 77,96 euros. Sur le Mdax, EADS, également coté à Paris, a pris 2,39% à 53,2 euros. La Bourse de Madrid a clôturé en nette hausse, gagnant 0,90% à 9783,1 points, portée notamment par la progression des principales valeurs bancaires. Santander, première banque en zone euro par la capitalisation, a grimpé de 1,49% à 6,483 euros, BBVA a pris 1,73% à 8,572 euros, Banco Popular a bondi de 3,09% à 4,242 euros (plus forte hausse de l'indice Ibex-35). En revanche, CaixaBank a cédé 0,26% à 3,464 euros. L'indice PSI 20 de la Bourse de Lisbonne a fini en hausse de 0,69% à 6 363,67 points, tiré par ses poids lourds du secteur électrique EDP (+1,17% à 2,76 euros) et de la grande distribution Jeronimo Martins (+0,99% à 14,85 euros). Les valeurs financières ont également terminé dans le vert: la BES a gagné 2,39% à 1,03 euros, la BCP 0,90% à 0,11 euros et la BPI 0,86% à 1,17 euros. La Bourse de Bruxelles a terminé quasi-stable, cédant 0,09% à 2 875,22 points. Le bancassureur belge KBC a enregistré la plus forte progression de la séance (+1,23% à 40,68 euros). Autre valeur en hausse: le groupe de services aux automobilistes D'Ieteren a avancé de 0,92% à 35,59 euros. A l'inverse, le groupe diversifié Ackermans & van Haaren a cédé 2,94% à 78,50 EUR, suivi par l'assureur Ageas (-1,36% à 30,91 euros). L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 0,42% à 396,98 points. La hausse la plus importante a été enregistrée par le groupe de distribution Ahold, qui a pris 2,41% à 13,19 euros. A la baisse, le groupe de télécoms KPN a cédé 0,97% à 2,45 euros. La Bourse de Milan a terminé en hausse de 2,24% à 19 106 points, soutenue par les valeurs bancaires. Banco Popolare a grimpé de 6,11% à 1,3711 euros et Unicredit de 3,23% à 5,28 euros. Le constructeur Finmeccanica a pour sa part pris 4,76% à 5,5 euros. Fiat a progressé de 3,38% à 5,96 euros. Parmalat a terminé en hausse de 0,32% à 2,486 euros. Parmi les rares titres dans le rouge, Terna a reculé de 1,44% à 3,458 euros. La Bourse suisse a débuté la semaine en légère hausse, le SMI clôturant en progression de 0,29% à 8 351,38 points. L'action Swatch Group s'est adjugé 2,49% à 597,50 francs. Le titre ABB s'est également inscrit en hausse de 1,08% à 23,35 francs. Le laboratoire Actelion a également gagné 0,92% à 76,45 francs. L'opérateur historique de télécoms Swisscom a reculé de 0,89% à 469,80 francs tandis que L'agrochimiste Syngenta a cédé 0,83% à 359 francs.
Wall Street franchit des caps mais finit sur une note prudente Dopés par la perspective d'une prolongation des largesses de la banque centrale américaine, les indices boursiers ont poursuivi leur course aux sommets, avant-hier, à New York, et franchi en séance le cap des 16 000 points pour le Dow Jones et des 1 800 points pour le S&P 500. Mais la prudence a conduit le Dow Jones à finalement grappiller 0,09% seulement (+14,32 points) pour finir à 15 976,02 points, un nouveau record historique, alors que le Nasdaq, à dominante technologique, a lâché 0,93% (-36,90 points) à 3 949,07 points. L'indice élargi S&P 500, qui avait battu un record vendredi, s'est replié de 0,37% (-6,65 points) à la clôture à 1 791,53 points. Les indices Dow Jones et S&P 500, le plus surveillé par les investisseurs, avaient ouvert la séance au-dessus des seuils symboliques des 16 000 points et des 1 800 points, qu'ils dépassaient pour la première fois de leur histoire, avant de se replier légèrement. Il s'est traduit par la chute des titres des réseaux sociaux Facebook (-6,49% à 45,83 dollars), Twitter (-6,46% à 41,14 dollars) et LinkedIn (-3,89% à 222,07 USD), mais aussi des succès d'internet Netflix (-2,28% à 341,77 dollars) ou Yelp (-8,96% à 64,43 dollars), ou encore du constructeur de voitures électriques Tesla (-10,24% à 121,58 dollars). En revanche, le Dow Jones a surfé sur les bonnes performances de la banque JPMorgan Chase (+1,59% à 55,74 dollars) et du constructeur aéronautique Boeing (+1,68% à 138,36 dollars). La banque, première en termes d'actifs aux Etats-Unis, a profité d'informations de presse sur un accord à l'amiable à 4,5 milliards de dollars conclu avec 21 investisseurs institutionnels pour mettre fin à un contentieux sur des titres dérivés de crédits hypothécaires risqués (subprime). L'avionneur a de son côté réveillé l'appétit des investisseurs grâce à d'importantes commandes pour son 777X annoncées ce week-end, notamment par la compagnie aérienne Emirates. L'action de Microsoft a en revanche pesé sur l'indice vedette américain, reculant de 1,69% à 37,20 dollars après avoir vu "sa note abaissée par Bank of America", selon Michael James. Son rival Apple n'a pas fait beaucoup mieux, clôturant en baisse de 1,21% à 518,63 dollars.
Tokyo: le Nikkei finit stable après un changement de direction du dollar L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé avant-hier quasi stable (-0,01%), changeant de direction en fin de journée en raison de prises de bénéfices liées à un repli du dollar qui est ponctuellement passé sous la barre des 100 yens. A la clôture, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 1,62 point à 15'164,30 points, après avoir atteint vendredi son plus haut niveau en six mois. Il avait bondi de 7,7% au cours de la semaine dernière pour se hisser au-dessus de la barre des 15 000 points pour la première fois depuis fin mai. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part augmenté de 0,21% lundi (+2,63 points) à 1 241,67 points. La séance a été relativement active, avec 2,84 milliards de titres échangés sur le premier marché. Dans les secteurs phares les plus sensibles aux variations des changes, les titres ont ainsi évolué en ordre dispersé. L'action du premier constructeur d'automobiles, Toyota, a perdu 0,31% à 6 350 yens tandis que celle de Nissan a grimpé de 0,32% à 927 yens et Honda de 1,22% à 4 140 yens. Dans le domaine de l'électronique, lui aussi souvent à la merci des fluctuations des changes, le titre Sony a paradoxalement augmenté de 0,87% à 1 862 yens. Les investisseurs tablent apparemment sur un bon démarrage de la console de salon PlayStation 4 mise en vente en fin de semaine dernière aux Etats-Unis et attendue prochainement en Europe. L'action Sharp a quant à elle cédé 1,05% à 283 yens, sans doute victime d'un article du quotidien économique Nikkei indiquant que Sharp, fournisseur d'écrans de smartphones et tablettes, risque de souffrir d'une baisse de demande des produits vedettes de l'américain Apple dans les mois à venir. Le titre du groupe d'habillement Fast Retailing (propriétaire de la marque Uniqlo), qui avait déjà nettement augmenté la semaine passée, a encore pris 0,28% lundi à 35 700 yens. A noter aussi la hausse de 2,92% à 3 700 yens de l'action du fabricant de pneus Bridgestone qui a bénéficié d'une bonne appréciation d'analyste. Ont été bien traitées aussi lundi les trois méga-banques qui avaient annoncé en fin de semaine dernière des profits semestriels en forte hausse et élevé leurs prévisions annuelles. Le titre Mitsubishi UFJ Financial group (MUFG) s'est élevé de 0,91% à 664 yens, celui de Mizuho Financial Group de 0,92% à 220 yens et celui de Sumitomo Mitsui Financial Group de 1,77% à 5 170 yens.
