Le secteur des transports est en pleine restructuration. Que ce soit au niveau aérien, maritime ou terrestre, de longs retards sont enregistrés ces dernières années ayant entraîné la régression de la part de l'Etat dans l'activité transport. Le ministre des Transports, Amar Ghoul, revient sur les différentes difficultés et les grandes mesures engagées pour sauver un secteur censé contribuer au développement de l'économie nationale, et ce, au cours d'une conférence de presse organisée, hier, par le journal Liberté A cette occasion, le ministre a indiqué que l'ouverture du transport aérien au privé n'est pas à l'ordre du jour. " L'ouverture à la concurrence est inévitable, mais elle ne se fera pas pour le moment ", a tranché M. Ghoul. Le ministre a expliqué que l'ouverture au privé provoquera la faillite des compagnies publiques Air Algérie et Tassili Airlines. " On ne doit pas travailler contre l'intérêt de notre pays et de nos entreprises. L'ouverture se fera à condition de garantir les intérêts des compagnies nationales ", a-t-il expliqué. " Nous ouvrirons l'espace aérien une fois que toutes les conditions seront réunies ", a insisté le ministre. Par ailleurs, il convient de rappeler que des sources de presse évoquaient la perspective d'ouvrir l'espace aérien. Une ouverture destinée dans un premier temps aux porteurs de capitaux algériens qui souhaiteraient investir dans l'aérien. On parle de fin 2015 pour voir les avions algériens privés se poser sur la tarmac de l'aéroport d'Alger Houari Boumediene. Une commission technique composée d'experts techniques et juridiques sera prochainement mise en place en vue de travailler à la mise en place d'un cahier des charges qui définira rigoureusement les modalités de création des nouvelles entités. Toutefois, le nombre d'aéronefs privés sera limité dans un premier temps, de façon à ne pas mettre en difficulté Air Algérie et lui donner le temps de s'adapter à la concurrence. Mais une fois les travaux d'extension de l'aéroport Houari Boumediene achevés l'ouverture sera plus affirmée concernera aussi des porteurs de capitaux étrangers. Selon la même source, le projet du gouvernement exclut en revanche la possibilité pour les patrons algériens d'acquérir leurs propres jets privés ou hélicoptères. Ainsi, les déclarations du ministre viennent mettre un terme à la spéculation qu'a connu le dossier ces derniers jours. Sur un autre sillage, M. Ghoul a qualifié de " petits " les derniers incidents enregistrés par la compagnie nationale Air Algérie. " Il faut savoir que cela n'est pas propre à Air Algérie. Des incidents arrivent de par le monde ", a-t-il noté. " Je suis et je serai contre toute campagne de dénigrement visant Air Algérie ", a insisté le ministre. Amar Ghoul a toutefois promis d'être ferme. " Nous avons engagé un audit d'Air Algérie. Nous serons fermes et nous allons sévir, peu importe la nature des incidents ". Le but de cet audit est la mise en place d'un programme d'urgence de mise à niveau de la compagnie, selon le ministre. " Nous allons prendre en charge de manière radicale les problèmes de la compagnie ". Concernant le crash de l'avion d'Air Algérie au-dessus du Mali, le ministre a indiqué qu'un premier rapport sur l'accident sera publié par le Mali, le 20 septembre prochain.