L'otage français Hervé Gourdel, enlevé dimanche en Algérie, a été décapité par ses ravisseurs, a-t-on appris hier. Enlevé dimanche en Kabylie, l'otage français Hervé Gourdel a été exécuté par décapitation, selon une vidéo de près de 5 minutes diffusée hier. Sur cette vidéo, intitulée "Message de sang pour le gouvernement français", pas encore authentifiée mais visionnée par les différents journalistes à travers le monde, on peut voir le ressortissant français de 55 ans devant quatre hommes enturbannés armés de kalachnikovs. Au début de l'enregistrement, Hervé Gourdel s'exprime brièvement : "Hollande tu as suivi Obama. Francoise, Erwan, Anouk, mes parents je vous aime", dit-il. Ses ravisseurs, membres du groupe terroriste "Soldats du califat" (Jound al-Khilafa) dirigé par Abdelmalek Gouri, alias Khaled Abou Souleimane, avaient menacé lundi de l'exécuter si la France ne renonçait pas dans les 24 heures à ses frappes en Irak, ce que Paris a exclu de faire. Selon une source sécuritaire algérienne citée par la presse algérienne, l'otage aurait été tué dans la région des Ouacifs, à Tizi Ouzou. Des unités de parachutistes se trouvent actuellement sur les lieux à la recherche du corps et des ravisseurs. Manuel Valls a affirmé devant l'Assemblée nationale qu'il ne pouvait pas pour l'instant confirmer cette information. Ce touriste de 55 ans a été enlevé dimanche à Tizi Ouzou, en Algérie. Le groupe jihadiste Jound al-Khilafah avait revendiqué le rapt dans une vidéo. Ce mouvement lié à l'Etat islamique (ou "Daesh") avait posé un ultimatum de 24 heures à la France pour obtenir l'arrêt des frappes en Irak. C'est donc, un scénario catastrophe pour Alger, relèvent des observateurs qui suivent de près ce genre de questions sécuritaires particulièrement délicates, qui redoutent une recomposition de la carte djihadiste. Il faut dire suite à ce crime que l'EI est incroyablement bien organisé. Ils ont des drones, des commandos de "forces spéciales" et une communication très forte sur les réseaux sociaux. Une chose est sûre, il faut s'attendre à vivre des moments extrêmement difficiles, non seulement pour la famille du défunt, mais aussi pour toute l'Algérie qui a longtemps combattu le terrorisme.