Comme chaque année, Ouargla enregistre son lot de personnes piquées et de décès dus à l'envenimation scorpionique. L'été 2014 n'a pas été clément par rapport à l'année passée, car le nombre de victimes à déplorer est de cinq, pour le moment. Ce nombre reste assez important et rejoint les chiffres des quatre années précédentes. Ces décès ont été déplorés parmi les 2.234 cas d'envenimation scorpionique recensés, sur la même période, à travers les régions d'Ouargla, Hassi-Messaoud, Touggourt, El-Borma, El-Hedjira et Taibet, selon les services de la prévention générale. Le plus grand nombre de piqures de scorpion, soit 1.221 cas, a été enregistré, en juillet et août derniers, période des grandes chaleurs favorisant la prolifération de cet insecte venimeux. La wilaya d'Ouargla a connu, ces dernières années, un net recul des cas de décès par envenimation scorpionique, qui dépassaient les 20 victimes/an durant les année 90, grâce au truchement de plusieurs facteurs, notamment l'amélioration du cadre de vie du citoyen et l'éradication d'un bon nombre de vieilles bâtisses et d'habitations précaires qui constituaient un foyer idéal pour la prolifération du scorpion. Les campagnes de sensibilisation menées par les services de la santé, en collaboration avec la Protection civile, sur les procédés de prémunition des dangers du scorpion, ont également contribué à la diminution des cas d'envenimation scorpionique. La campagne de collectes de scorpions organisée annuellement à travers plusieurs régions de la wilaya a aussi influé positivement sur la baisse du nombre de victimes de cet insecte. Selon les statistiques du même service, le nombre de scorpions collectés annuellement par les associations participantes à cette opération dépasse parfois les 30.000 insectes, et dont un bon nombre est envoyé à l'Institut Pasteur d'Alger dans le but de fabriquer du sérum anti-venin. Dans le but d'encourager la participation à ces campagnes de ramassage, il a été procédé depuis 2012 à l'augmentation du montant octroyé en contrepartie, lequel est passé de 20 à 50 DA pour chaque scorpion collecté, selon les explications fournies par le service de la prévention générale de la DSPRH. Le scorpion, ce fléau des Hauts Plateaux et du Sud, cet arachnide aussi vieux que le monde, fascine et terrorise à la fois. Les espèces venimeuses les plus connues, sont Buthus occitanus où scorpion languedocien, se faisant de plus en plus rare au sud de la France, Centurus le mexicain et enfin, Androctonus australis hector le nord-africain. Ce dernier, bien de chez nous, est appelé à juste titre, le tueur d'hommes. Il y a lieu de se poser légitimement la question, sur la persistance et l'extension de cet accident venimeux qui évoque de prime abord, les zones inhabitées ou steppiques de l'Algérie profonde.