L'Algérie enregistre 40.000 nouveaux cas d'accidents vasculaires cérébrales (AVC) par an, dont 30% provoquent des décès, a révélé, hier à Blida, le neurologue Arezki Mohamed, appelant à davantage de sensibilisation en vue d'y faire face. Dans son intervention au cours d'une journée d'étude organisée, à l'occasion de la Journée mondiale de l'AVC par le service de neurologie du CHU Frantz Fanon de Blida, le Pr.Arezki Mohamed a souligné que "quand ils n'entraînent pas la mort, ces nouveaux cas d'AVC laissent des handicaps irréversibles chez la moitié des personnes atteintes". Il a, en outre, affirmé que la mortalité survient car le malade arrive souvent aux urgences "trop tard", c'est-à-dire plus de trois (3) heures de temps après l'apparition des premiers symptômes de l'AVC. Ce spécialiste a insisté sur la nécessité de transférer le malade aux urgences du service de neurologie dès l'apparition des premiers signes d'alerte, à savoir "la paralysie faciale, l'engourdissement des membres et les troubles de langage". Le conférencier a, également, lancé un appel pour la réalisation d'unités de prise en charge de l'AVC, à l'échelle nationale, car l'Algérie ne dispose actuellement que d'une seule structure spécialisée au niveau du CHU de Blida. Organisée cette année en Algérie, sous le signe "Le temps perdu est un cerveau perdu. Apprenez à reconnaître un AVC et réagissez vite", cette journée d'étude scientifique a été marquée par l'animation de nombreuses communications par des neurologues et cardiologues qui ont identifié l'AVC, ses symptômes, ses causes, et les méthodes de son traitement, entre autres.