Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a entamé lundi soir une nouvelle tournée en Europe pour espérer boucler la dernière ligne droite des négociations internationales avec l'Iran sur son programme nucléaire controversé, a annoncé le département d'Etat. A peine rentré vendredi à Washington d'un voyage en Asie et au Moyen-Orient, M. Kerry est arrivé dans la nuit de lundi à mardi à Londres, avant de rallier Vienne plus tard dans la semaine, selon un communiqué de la diplomatie américaine. Dans la capitale britannique, John Kerry doit rencontrer mardi des homologues européens et arabes pour les informer des avancées des négociations entre les grandes puissances et l'Iran. Il verra d'abord le Britannique Philip Hammond, puis le chef de la diplomatie égyptienne Sameh Choukri avant des entretiens avec ses homologue omanais Youssef ben Alaoui et émirati Abdullah Bin Zayed Al Nahyan, selon un responsable du département d'Etat. Le chef de la diplomatie omanaise a fait une visite éclair à Téhéran dimanche et devrait en rendre compte à John Kerry, a indiqué ce diplomate américain aux quelques journalistes qui voyagent avec le ministre américain. Le sultanat d'Oman entretient de bonnes relations avec les Etats-Unis et l'Iran et sert d'intermédiaire dans les négociations entre les grandes puissances et Téhéran. M. Kerry doit ensuite rejoindre Vienne cette semaine à une date qui n'a pas été précisée. Le groupe dit 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni, France et Allemagne) et l'Iran doivent se retrouver dans la capitale autrichienne mardi afin de conclure d'ici au 24 novembre un accord garantissant que le programme nucléaire de Téhéran est pacifique, en échange d'une levée des sanctions qui asphyxient son économie. Nous entrons évidemment dans une période fondamentale des négociations sur le programme nucléaire de l'Iran et je me rendrai à Vienne au moment adéquat, avait commenté John Kerry juste avant de quitter Washington lundi. Les premiers jours de ce dernier cycle de discussions à Vienne se déroulent au niveau des directeurs politiques avant que les ministres des Affaires étrangères des pays du 5+1 et d'Iran ne les rejoignent en fin de semaine. Le 5+1 et Israël soupçonnent depuis 2002 Téhéran de vouloir posséder la bombe atomique, sous couvert d'un programme nucléaire civil. L'Iran dément farouchement. Cette crise empoisonne la communauté internationale depuis plus de dix ans.