Un des exécuteurs d'Hervé Gourdel, l'otage français décapité en Kabylie, a été éliminé lors d'une opération de lutte antiterroriste menée par les éléments de l'Armée nationale populaire au mois d'octobre dernier, a indiqué hier le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh. "Il ressort de l'enquête sur l'assassinat du ressortissant français Hervé Gourdel que l'un des auteurs de ce meurtre, identifié auparavant, a été éliminé en octobre dernier par les éléments de l'ANP dans le cadre d'une opération antiterroriste", a déclaré M. Louh à la presse en marge d'une séance plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée au vote des projets de loi sur la création d'un fonds de pension alimentaire pour les femmes divorcées exerçant le droit de garde des enfants et sur les mutuelles sociales. "L'enquête préliminaire dans cette affaire a permis d'identifier un nombre de terroristes responsables de l'enlèvement et de l'assassinat du touriste français, parmi lesquels figure le terroriste éliminé par les éléments de l'ANP", a-t-il précisé. Le 30 septembre dernier, le garde des Sceaux avait annoncé l'identification de certains des membres du groupe terroriste auteurs de ce crime à partir des vidéos postées sur le web. Louh avait indiqué à la même occasion que le parquet a requis des mandats d'arrêt à l'encontre des ravisseurs identifiés et a ordonné une commission rogatoire afin d'identifier les autres membres du groupe auteur de l'enlèvement et de l'assassinat du touriste français. Hervé Gourdel, guide alpiniste, avait été enlevé le 21 septembre dans le Djurdjura par un groupe terroriste, dénommé Jund al-Khilafa, qui l'a ensuite décapité en représailles à l'engagement de la France dans les raids aériens contre l'Etat islamique en Irak. Le ressortissant français était l'invité d'un groupe d'Algériens et hébergé, depuis son arrivée à l'aéroport international d'Alger, le 20 septembre 2014, dans un chalet proche du complexe de Tikjda (wilaya de Bouira).
Affaire Tibhirines Concernant l'enquête sur l'assassinat, en 1996, des moines de Tibhirines, le ministre de la Justice a fait savoir que la mission de la justice algérienne dans cette affaire, comme dans d'autres, était d'œuvrer dans le cadre de la loi pour faire la vérité dans la pondération et conformément aux us et traditions en vigueur en la matière". "Cette affaire est soumise au niveau du pôle judiciaire compétent du tribunal de Sidi M'hamed et le juge d'instruction fait le nécessaire conformément à la loi, a-t-il enchaîné assurant que la coopération entre la justice algérienne et son homologue française "se déroule dans de bonnes conditions". "Il y a une coopération entre la justice algérienne et la justice française sur plusieurs affaires. Les deux parties travaillent dans le respect de la loi et de la souveraineté de chaque Etat et sur la base des accords judiciaires liant les deux pays", a encore soutenu M. Louh.