Les prix du cacao et du café ont légèrement progressé cette semaine tandis que le sucre s'est un peu affaissé, lors d'une semaine marquée par de faibles volumes d'échanges en raison des congés de la fête de Thanksgiving aux Etats-Unis. Le cacao repart en légère hausse Les cours du cacao, qui s'étaient stabilisés la semaine dernière à la suite d'une forte chute, sont repartis en légère hausse cette semaine, atteignant vendredi des plus hauts depuis deux semaines (à 1 910 livres sterling la tonne à Londres et 2 887 dollars la tonne à New York). "La prime de risque associée à l'avancée d'Ebola en Afrique de l'Ouest, qui a poussé fin septembre les prix du cacao à leur plus haut niveau depuis le printemps 2011, a largement disparu", ont signalé les économistes de Commerzbank. La disparition de ces craintes, en l'absence d'une propagation de l'épidémie d'Ebola aux deux principaux producteurs de cacao de la planète (Côte d'Ivoire et Ghana), a provoqué une forte chute des prix fin octobre et début novembre, à cause du retrait des investisseurs spéculatifs. Le marché tente donc maintenant de retrouver un équilibre fondé sur les fondamentaux de l'offre et de la demande. Les récoltes principales de cacao en Côte d'Ivoire et au Ghana ont bien commencé, comme le prouve la forte hausse des arrivées de fèves dans les ports de Côte d'Ivoire (+64% au port de San Pedro selon Commerzbank). Malgré ce bon début et des récoltes record l'année dernière, les opérateurs continuent majoritairement à craindre d'importants déficits d'offre lors des prochaines saisons. L'Organisation internationale du cacao (ICCO) a d'ailleurs dû démentir vendredi dernier les spéculations selon lesquelles le marché mondial du cacao pourrait souffrir d'un déficit allant jusqu'à un million de tonnes d'ici à 2020.
Le café monte un peu Les cours du café ont évolué dans une fourchette étroite de prix cette semaine, s'orientant tout de même à la hausse dans un marché toujours inquiet de l'apparition d'un déficit d'offre sur le marché mondial. Le robusta a ainsi atteint lundi son plus haut niveau depuis un mois, à 2 112 dollars la tonne. "Le courtier spécialisé dans le café Volcafe a réévalué son estimation de déficit sur le marché du café en 2014/15, de 9 millions de sacs (de 60 kilos) à 10 millions de sacs, pour prendre en compte une récolte vietnamienne plus faible", ont rapporté les analystes de Commerzbank. Le Vietnam est le deuxième producteur et exportateur mondial de café, et produit principalement du robusta. Ainsi, "des déficits sont prévus non seulement pour l'arabica, qui a été affecté par la sécheresse au Brésil, mais aussi sur le marché du robusta", ont souligné les experts de Commerzbank. Le Brésil, premier producteur et exportateur mondial de café (principalement d'arabica), a connu au premier trimestre de cette année une sécheresse historique, qui a touché les cultures caféières au moment crucial du développement des fruits. De son côté, l'Organisation internationale du café (ICO) prévoit aussi un déficit d'offre sur le marché du café en 2014/15, de 800 000 sacs, soit bien moindre que celui envisagé par Volcafe.
Le sucre s'affaisse légèrement Les prix du sucre ont évolué dans une fourchette étroite cette semaine, terminant en très légère baisse dans un marché souffrant toujours de la surabondance d'offre. Mercredi, le sucre échangé à Londres a marqué un plus bas depuis deux mois, à 412,50 dollars la tonne. Le rapport de la fédération professionnelle brésilienne Unica, qui a montré mardi les premiers signes d'une baisse de la récolte de canne à sucre au Brésil, n'a pas réussi à sortir le marché de sa léthargie. L'impact de la sécheresse historique du premier semestre a fini par se faire sentir sur la récolte de canne à sucre mais pour le moment il est trop tardif et trop faible, ont jugé les analystes du courtier Czarnikow. Ainsi, 538,38 millions de tonnes de canne à sucre ont été broyées dans la région Centre-sud du Brésil entre le début de la récolte et le 15 novembre, seulement 1% de moins qu'à la même période en 2013. "Le marché estime toujours qu'il y a assez de sucre pour tout le monde, bien que l'idée d'un surplus s'efface petit à petit et que beaucoup attendent un déficit de production l'année prochaine", a souligné Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group. Le marché mondial du sucre a connu quatre saisons consécutives d'excédent d'offre, entre 2010/11 et 2013/14, ce qui a porté les stocks mondiaux à des niveaux très élevés. Toutefois, le marché devrait être presque équilibré cette saison (léger surplus de 473 000 tonnes) avant d'entrer en déficit la saison prochaine (2015/16), selon les estimations de l'Organisation internationale du sucre (ISO). Sur le Liffe de Londres, la tonne de cacao pour livraison en mars valait 1.901 livres sterling vendredi à 11H00 GMT, contre 1.869 livres sterling le vendredi précédent à 13H30 GMT. Sur le ICE Futures US de New York, la tonne pour livraison en mars valait 2.862 dollars, contre 2.821 dollars sept jours plus tôt. A Londres, la tonne de robusta pour livraison en janvier valait 2.094 dollars, contre 2 070 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre d'arabica pour livraison en mars valait 192,80 cents, contre 188,85 cents sept jours auparavant. A Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en mars valait 413,80 dollars, contre 417,50 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de sucre brut pour livraison en mars valait 15,91 cents, contre 15,96 cents sept jours auparavant.