EDF a dit espérer une décision finale d'investissement au premier trimestre de 2015 pour une nouvelle centrale nucléaire au Royaume-Uni, assurant pouvoir la livrer à l'heure et sans surcoût malgré ses déboires à Flamanville. Nous pouvons envisager, j'espère, une décision finale d'investir au premier trimestre sur la construction de deux réacteurs EPR sur le site anglais de Hinkley Point, a déclaré Vincent de Rivaz, directeur général d'EDF Energy, la filiale britannique du groupe français. EDF discute encore avec le gouvernement britannique, les investisseurs et les fournisseurs pour arriver à cette décision. La Commission européenne avait donné son feu vert l'an dernier à ce projet de 16 milliards de livres, dont EDF détiendrait 45 à 50%, contre 30 à 40% pour ses alliés chinois CGN et CNNC et 10% pour le concepteur du réacteur, Areva. Il ne devrait pas souffrir des graves déboires financiers d'Areva, ni du nouveau retard d'un an sur le chantier de construction d'un EPR à Flamanville en France, a assuré Vincent de Rivaz. Le coût de Hinkley Point C n'a pas augmenté d'un penny à cause du retard annoncé à Flamanville, dont les raisons ne sont pas propres au design de l'EPR ou à son opérabilité, a-t-il déclaré. Vincent de Rivaz a également qualifié de réaliste le calendrier, qui prévoit une mise en service de la nouvelle centrale britannique en 2023. Personne ne doit douter du fait qu'une solution sera trouvée aux problèmes financiers d'Areva, a-t-il ajouté, soulignant l'engagement du gouvernement français en faveur du groupe public. Les négociations avec les partenaires chinois pour boucler le tour de table progressent également comme prévu, a assuré le dirigeant. Nous bâtissons sur 30 années de coopération entre EDF et nos entreprises partenaires en Chine, où des réacteurs EPR sont actuellement construits à Taishan (sud-est), a-t-il souligné. Selon la presse britannique, les discussions sur Hinkley Point C auraient été compliquées par les exigences des Chinois. Bien sûr nous discutons avec d'autres investisseurs potentiels, particulièrement ceux émanant de pays avec leurs propres projets nucléaires, a indiqué Vincent de Rivaz. Des sources industrielles avaient notamment indiqué en novembre que le producteur saoudien d'électricité Saudi Electricity Co. discutait d'une éventuelle prise de participation minoritaire dans Hinkley Point C.