EDF a entamé des discussions avec l'électricien chinois CGNPC afin qu'il prenne part à ses projets de réacteurs nucléaires EPR au Royaume-Uni, a déclaré un responsable d'EDF, confirmant des informations de presse récentes. On (EDF) travaille avec CGNPC depuis trente ans, on leur a proposé, ils ont dit qu'ils étaient intéressés et les discussions ont commencé, a expliqué à des journalistes Hervé Machenaud, directeur de la production et de l'ingénierie d'EDF, lors d'une visite du chantier de l'EPR de Flamanville (Manche), dans le nord-ouest de la France. La semaine dernière, des informations de presse avaient mentionné qu'EDF menait des discussions avec l'électricien chinois CGNPC pour qu'il participe à ses projets de centrales nucléaires au Royaume-Uni. L'agence Dow Jones Newswires avait rapporté que CGNPC pourrait se substituer au partenaire actuel d'EDF, le groupe britannique Centrica. A ce propos, M. Machenaud n'a pas voulu commenter les spéculations sur un éventuel retrait de Centrica, qui dispose d'une option lui permettant de participer à hauteur de 20% dans les réacteurs EPR qu'EDF projette de construire outre-Manche. Je ne sais pas encore, il faut le leur demander, a-t-il répondu alors qu'on lui demandait si Centrica allait se retirer. Enfin, M. Machenaud a assuré que ces discussions concernant le Royaume-Uni ne dépendaient nullement de la collaboration tripartite EDF/Areva/CGNPC, qui vise à développer en commun un réacteur franco-chinois de 1 000 mégawatts. EDF avait annoncé publiquement l'été dernier être à la recherche de nouveaux partenaires pour ses projets nucléaires au Royaume-Uni, et son P-DG Henri Proglio avait confirmé en septembre la tenue de discussions avec plusieurs investisseurs potentiels, dont des groupes chinois. Quant à Centrica, le groupe est censé décider cette année s'il exercera ou pas son option, et les spéculations vont bon train sur un possible retrait du groupe britannique, à l'image des allemands EON et RWE qui ont renoncé à leurs projets de nouvelles centrales en Grande-Bretagne, récemment repris par le groupe japonais Hitachi. Dans tous les cas, ces discussions ne devraient pas aboutir tant qu'EDF ne se sera pas entendu avec le gouvernement britannique sur un mécanisme contractuel qui garantirait l'équilibre économique de ses investissements dans le nucléaire. EDF ambitionne de construire en tous quatre réacteurs de type EPR au Royaume-Uni, deux sur le site de Hinkley Point C dans le Somerset dans l'ouest de l'Angleterre et deux sur celui de Sizewell C dans le Suffolk, dans l'est.