Le forum algéro-britannique sur le commerce et l'investissement en Algérie se tient depuis hier à Londres pour, notamment, présenter les opportunités d'affaires en Algérie à même de promouvoir davantage le partenariat économique entre les deux pays. La rencontre est marquée par la présence des ministres de l'Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, et du Commerce, Amara Benyounès, aux côtés du ministre britannique des Affaires étrangères, Phillip Hammond, et du représentant personnel du Premier ministre britannique pour la promotion du partenariat économique algéro-britannique, Lord Richard Risby. A cette occasion, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeslem Bouchouareb a assuré que le partenariat entre l'Algérie et la Grande-Bretagne dispose d'atouts "considérables" et peut se révéler "utile" et "productif" pour les deux pays. "Le renforcement du partenariat lancé avec le Royaume-Uni peut se révéler utile et productif au bénéfice des deux pays et de leurs entreprises", a souligné le ministre à cet égard. Il a également estimé que le partenariat entre les deux pays disposait d'atouts "considérables" et bénéficiait de la volonté "affirmée" des deux gouvernements d'aller de l'avant et de bâtir une relation multiforme de caractère "stratégique". "Des sociétés britanniques opérant dans l'industrie pétrolière et gazière, à leur tête British Petrolium (BP), sont déjà présentes en Algérie depuis plusieurs décennies", a rappelé M. Bouchouareb. Pétrofac et Plusieurs entreprises britanniques pourvoyeuses de service au secteur algérien de l'énergie "sont également présentes", a-t-il encore relevé, assurant que la coopération entre Alger et Londres "pourrait s'étendre aux énergies renouvelables". M. Bouchouareb a rappelé que les échanges entre les deux pays avaient enregistré une hausse "remarquable" durant les quatre dernières années et sont passés d'un milliard de livres en 2010 à près de quatre milliards de livres en 2013, soit six milliards de dollars. Pour le ministre, ces "succès ne sont qu'un début, puisque les deux pays veulent aller plus loin et dans plusieurs domaines encore". "L'Algérie est un pays ouvert et les entreprises britanniques y sont les bienvenues et elles sont connues et appréciées par les Algériens qui n'aiment pas que Chelsea, Manchester United ou Arsenal (clubs de football, NDLR). Ils regrettent en tout cas que le dernier tirage au sort de la dernière Coupe du monde n'ait pas donné un autre match Algérie-Angleterre", a ajouté M. Bouchouareb. Il a relevé que la contribution des entreprises britanniques est attendue dans les domaines de la santé, l'agriculture, le tourisme, les technologies de l'information et de la communication. Les services financiers "constituent un autre domaine d'excellence pour les entreprises britanniques que l'Algérie peut mettre à profit pour la réforme et la modernisation de son système financier et bancaire", a-t-il poursuivi. M. Bouchouareb a rassuré, à cette occasion, quant aux "obstacles" pouvant ralentir les affaires des entreprises britanniques en Algérie, affirmant qu'ils seront "progressivement aplanis", notamment en ce qui concerne le visa d'affaires. "Des procédures spéciales ont été décidées en vue de sa facilitation", a-t-il affirmé, avant d'annoncer des mesures "plus générales" concernant l'amélioration du climat d'affaires en Algérie. Intervenant lors de forum, des investisseurs britanniques présents en Algérie ont présenté un aperçu sur leurs projets, mettant en exergue le climat "positif" des affaires en Algérie. Pour leur part, plusieurs chefs d'entreprises algériens ont pris la parole pour expliquer les garanties et les avantages accordés aux investisseurs étrangers en Algérie, en fonction de l'importance des projets. Il convient de noter, enfin, que la coopération algéro-britannique a connu un réel essor depuis la nomination de Lord Risby, envoyé spécial du Premier ministre britannique pour le partenariat économique avec l'Algérie, qui a exploré bon nombre d'opportunités d'affaires en Algérie. Les échanges commerciaux étaient relativement modestes, ayant atteint en 2010 2 milliards de dollars, dont 1,260 milliard de dollars d'exportations algériennes et 771 millions de dollars d'importations, mais elles ont fortement progressé entre 2012/2013 de plus de 50%. Selon les statistiques douanières algériennes pour 2013, du point de vue des exportations nous avons l'Espagne 10,33 milliards de dollars, Italie 9,0, Grande-Bretagne 7,2 milliards de dollars soit 10,91%, -France 6,8 et USA 5,33 en baisse de plus de 50% (du fait de la production du pétrole et gaz de schiste). Du point de vue des importations -Chine 6,8, France 6,2, Italie 5,0, Allemagne 2,9, USA 2,4 et Grande-Bretagne seulement 1,2 milliard de dollars soit 2,4%. Ainsi, le total des échanges en 2013- importation et exportation entre l'Algérie et la Grande-Bretagne est évalué à 8,4 milliards de dollars.