Le groupe Sonatrach a décidé de ne pas modifier ses plans de développement à court et Moyen termes. C'est en effet ce qu'a assuré, jeudi dernier, à Londres, le président-directeur général par intérim de l'entreprise, Saïd Sahnoun : Sonatrach "n'a pas modifié son plan de développement pour l'exercice 2015 ni ses plans à moyen terme (2015-2019)". "Nous maintenons nos investissements en l'état et on n'est pas fixé sur l'ampleur et la durée de la baisse des prix du pétrole", a-t-il dit. C'est une des explications du patron de la Sonatrach concernant l'impact de la chute des prix du pétrole sur les projets de développement de l'entreprise. Sonatrach a donc décidé de maintenir ses investissements et son plan de développement pour l'exercice 2015, en dépit de la baisse des prix du pétrole précise donc M. Sahnoun en marge de sa participation au forum algéro-britannique sur les opportunités de l'investissement en Algérie. Et au P-DG par intérim de Sonatrach d'expliquer, qu'"en l'absence d'une réponse et d'une vision tout à fait claire sur ce sujet, nous avons décidé de maintenir nos investissements". Concernant les grands axes de développement de Sonatrach sur la période 2015-2019, M. Sahnoun confie qu'ils consistaient en le renforcement de la base des réserves à travers un niveau d'exploration "soutenu" et le développement des gisements. "Cela nous permettra d'envisager la production sous des perspectives beaucoup plus sereines et prometteuses", a-t-il estimé. Le plan consiste également en "la diversification dans l'aval, notamment en investissant dans la pétrochimie et le raffinage de sorte à pouvoir capitaliser principalement sur la chaîne de valeur". Concernant les relations avec la partie britannique, M. Sahnoun a souligné que le forum algéro-britannique sur l'investissement, tenu mercredi dernier à Londres "a permis de développer de nouvelles alliances et de ramener plus de partenaires", à même de renforcer le partenariat notamment en investissements.
Détermination dans l'exploitation du gaz de schiste D'autre part, le P-dg par intérim de Sonatrach, Said Sahnoun, a déclaré que l'exploitation du gaz de schiste représente "un axe de développement que Sonatrach a retenu de manière résolue. Ce gaz non conventionnel "est un potentiel de croissance à ne pas négliger". Pour M. Sahnoun "cela permettra à Sonatrach d'assurer, avec un niveau nettement plus élevé, la sécurité énergétique du pays et de continuer à assurer ses projets de développement". Là, il est important de rappeler cette déclaration de M. Sahnoun faite dimanche dernier à savoir que l'exploitation commerciale du gaz de schiste algérien est prévue pour l'année 2022 avec une production avoisinant les 20 milliards de m3. Et c'est d'ailleurs dans ce même ordre d'idée que le P-dg par intérim de la Sonatrach a annoncé également que les opérations de forage et de compression du gaz de schiste effectuées dans le puits-pilote d'Ahnet (In Salah) ont été achevées au cours de cette semaine. Sonatrach prévoit également le renforcement de ses capacités de production de gaz de schiste grâce à l'intensification des investissements dans ce domaine pour atteindre les 30 milliards de m3 à l'horizon 2025-2027, avait-il encore avancé. De plus, le premier responsable de Sonatrach indique que des efforts soutenus ont été consacrés, ces dernières années, pour évaluer le potentiel en hydrocarbures non conventionnels, à travers particulièrement la coopération avec des compagnies internationales spécialisées dans ce domaine. Les ressources techniquement récupérables en matières de gaz de schiste sont estimées à près de 700 Tcf (1Tcf=1 trillion de pieds cubes). Il avait souligné, en outre, que les efforts de l'Algérie pour développer son potentiel des hydrocarbures non conventionnels visaient la sécurisation de l'approvisionnement du marché national et la satisfaction de ses engagements en tant que fournisseur "fiable" du marché européen. Les premières indications disponibles laissent entrevoir des capacités nationales "appréciables" en gaz et huile de schiste ainsi que des perspectives "prometteuses" en terme de quantités récupérables, avait précisé le conseil des ministres lors de sa réunion en mai dernier. Pour confirmer le potentiel commercial de ces ressources, l'Algérie a besoin de mener un programme de forage de 11 puits, étalés sur une période allant de 7 à 13 ans. L'Algérie est classée au 4ème rang mondial, juste après la Chine, l'Argentine et les Etats-Unis, en termes de réserves de gaz de schistes récupérables Enfin, les réserves algériennes sont estimées à 19.800 milliards de m3, situées essentiellement dans les bassins d'Ahnet, Mouydir, Berkine-Ghadames, Timimoun, Reggane et de Tindouf.