Les quartiers abritant des constructions illicites ont pris de plus en plus de l'ampleur ces dernières années, raison pour laquelle les autorités locales de la wilaya d'Alger ont procédé mercredi dernier à la destruction de plus de 20 constructions illicites appartenant à des privés dans la cité Mouhous, commune de Bordj El-Kiffan (Alger), édifiées sur des terres relevant de la propriété de l'Etat. Le directeur de l'urbanisme de la wilaya déléguée de Dar El Beida, M. Salah Bensaadi a indiqué, à ce propos, que la décision de destruction émane de la wilaya déléguée au motif que “les lots de terrain des bénéficiaires sont situés dans un secteur non destiné à la construction conformément au plan d'orientation de l'aménagement et de l'urbanisme, sachant également que ce terrain est programmé pour la réalisation d'un stade de proximité au profit des jeunes de la commune de Bordj El-Kiffan, dans le cadre des projets de la wilaya”. Les faits, a ajouté M. Bensaadi, remontent à 2002, date à laquelle le président de l'APC de l'époque a supervisé l'opération de remise des permis de construire, sans l'aval de la direction de l'urbanisme de la wilaya d'Alger, au profit de particuliers pour y édifier des constructions de type “villas”. Les services concernés, a-t-il dit, ont pris toutes les mesures pour empêcher les bénéficiaires d'exploiter ces lots de terrain et ce, dès le lancement des opération de construction en 2003, en leur adressant des mises en demeure. Le représentant de la wilaya a affirmé que tous les bénéficiaires ont reçu ces mises en demeure et que les services concernés ont procédé à la destruction de 9 constructions. Les bénéficiaires de ces terrains, a-t-il rappelé, ont cependant poursuivi les travaux profitant du fait que les autorités locales soient absorbées par le séisme de 2003 qui a frappé les wilayas d'Alger et de Boumerdès. Cet état de fait a nécessité l'intervention rapide, durant l'année en cours, des services de la wilaya; y compris celle du wali d'Alger pour arrêter les travaux et récupérer les lots de terrain. Il a déclaré ainsi que “l'opération de destruction sera progressive eu égard à la difficulté de l'opération, d'une part et au manque de moyens de l'autre”.