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Afin de dénoncer le diktat des vendeurs : Hier, journée sans achat !
Publié dans Le Maghreb le 21 - 12 - 2014

Révoltée par l'envolée perpétuelle des prix et la spéculation effrénée des commerçants, l'Association de protection des consommateurs a lancé, ce samedi, la journée "sans couffin" et appelle les consommateurs à boycotter les commerçants durant toute la journée. A travers cette action, plutôt symbolique, les initiateurs visent à sensibiliser les consommateurs et dénoncer le diktat des vendeurs.
"C'est une journée de protestation pacifique pour exprimer notre mécontentement, car jusqu'à présent le consommateur est considéré comme le maillon faible de la chaine de distribution", a expliqué Mustapha Zebdi, président de l'association de protection des consommateurs. Favorables à la journée sans achat initiée hier, les consommateurs ont estimé que l'initiative est "louable" mais qu'elle a été mal médiatisée. Les commerçants, plus informés par le biais de la presse, appellent plutôt à une journée sans vente à Alger.
Hier matin, les Algériens vaquaient pour se rendre comme à l'accoutumée aux lieux de leurs approvisionnements en produits de large consommation.
Au marché de Kouba les consommateurs s'arrêtaient devant plusieurs tables de légumes mais n'achetaient que peu de produits en petites quantités. Aux abords du marché Clauzel, deux dames retraites de l'Education nationale, au courant de cette journée par le biais du "bouche à oreille", ont estimé que "malheureusement, cette journée a été mal médiatisée, la télévision et la radio auraient pu passer l'information, ainsi nous aurions adhéré en masse car nous n'arrivons pas à comprendre cette inflation galopante", citant le cas de la tomate produite en Algérie à 100 DA et l'oignon sec à 85 DA le kilo. Cependant, l'une d'elles a fait savoir qu'elle s'est contentée d'acheter de la viande.
Un autre retraité, chargé de sacs de légumes, rencontré plus loin, a déploré ne pas avoir eu écho de cette journée car, dira-t-il, "je ne serais pas sorti m'approvisionner aujourd'hui car je n'arrive pas à comprendre la cherté de la vie". Il a ajouté qu'"une journée comme celle-là devrait être médiatisée par la Télévision nationale". Au même marché, les commerçants ont suggéré une "journée sans vente". Ces marchands de légumes ont souligné qu'ils ne s'approvisionnent en certains légumes car ils n'arrivent pas à les écouler car avec "les salaires minables que touchent les Algériens, le chômage et la cherté de la vie, les clients ont changé leurs habitudes ; au lieu d'acheter 3 à 4 kilos, ils achètent 500 grammes seulement car ils ne peuvent se permettre plus". Bien que les avis soient mitigés sur cette journée, les commerçants semblent plus inquiets que les consommateurs sur la suite des évènements puisque de plus en plus, selon eux, il est difficile de faire des bénéfices et certains d'entre eux n'arrivent pas à payer leurs loyers pour la table qu'ils occupent dans ce marché au centre de la capitale. Plus loin, dans le quartier populaire de Ain Naadja quelques personnes sillonnent les lieux sans rien acheter. Ils demandaient les prix bien qu'affichés. Des commerçants regroupés faute de clients, tenus au courant de la "journée sans achat" par le biais de la presse, ont également proposé l'idée de la "journée sans vente", en indiquant que la vingtaine de tables de ce marché n'ont pas de clients car l'Algérien ne peut plus se permettre de manger à son goût, son pouvoir d'achat est très bas.
Les clients habituels et même des familles nombreuses n'achètent plus que de petites quantités car ils n'arrivent plus à joindre les deux bouts. Nous travaillons à perte". Ils ajouteront : "Cette situation dure depuis les années 90".
Ces commerçants ont renoncé à vendre des poivrons car leur prix est exorbitant, entre 150 et 200 DA le kilo. Ils ajoutent qu' "il n' y a pas assez de demande et pas assez d'offre en raison du manque de production". D'autres jeunes vendeurs, dans l'informel, dont l'étal est situé à l'extérieur du marché, étaient bien au courant de cette journée mais ont déploré que les Algériens continuent à consommer malgré l'inflation.
Pour eux, "les origines de cette inflation sont l'absence de travail, l'absence de productivité et les importations à outrance par des cercles occultes". Depuis plusieurs semaines, les produits de première nécessité et les produits frais comme les fruits et légumes connaissent une hausse inexplicable des prix. A titre d'exemple, les oranges n'ont pas descendu sous la barre des 100 dinars durant toute la saison. Les rares efforts de régulation du gouvernement n'ont pas changé la situation d'un marché complètement dominé par la spéculation. En prévision des fêtes de fin d'année, les pouvoirs publics mettent les bouchées doubles pour réguler le marché. Mais en vain, les petites bourses souffrent le martyre pour s'approvisionner en denrées alimentaires.


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