Les prix des légumes et des fruits continuent de flamber. Ce qui a attiré notre attention au niveau du marché d'Air France, à Bouzaréah, Alger, est le prix de la tomate, qui est affichée à 110 DA le kilo. Le poivron, qui arrive sur les étals, n'est pas en reste, il est proposé à 170 DA. Les prix les plus bas au niveau de ce marché sont ceux de la pomme de terre et des carottes, qui sont à 60 DA. Selon des vendeurs, «le marché est souvent fréquenté par des gens aisés, peu regardants sur les prix. Ainsi, les haricots verts à 220 DA et les artichauts à 100 DA en pleine saison trouvent acheteurs. Ce marché est réputé pour la qualité de ses marchandises, mais cédées à des prix élevés». Côté viandes, leurs prix sont montés en flèche. La dinde est à 770 DA le kilo, le poulet entre 370 et 450 DA et l'escalope est cédée à 660 DA. «Les prix du poulet au niveau de ce marché sont fixés par les vendeurs eux-mêmes. A l'extérieur, le kilo de poulet vaut 290 DA. Depuis je n'achète que de la viande rouge, étant donné que les prix sont les mêmes», nous dit une mère de famille rencontrée sur place. Ahmed, père de dix enfants, renchérit : «Un poulet nous coûte 1000 DA, sans compter le prix des ingrédients pour le préparer.» Les raisons de cette augmentation des prix ? «Une seule, la hausse des prix de l'aliment», nous confie un jeune boucher. Concernant les viandes rouges, le bœuf est proposé à 1250 DA/kg, alors que le mouton est présenté à 850 DA/kg. Devant la cherté des viandes, et pour ne pas se priver, certains clients se retrouvent contraints de diminuer les quantités achetées. Aujourd'hui, il n'est pas étonnant de voir des personnes acheter par gramme ou par tranche de la viande. Au marché de Bouzaréah, situé non loin du premier, les prix sont de loin plus raisonnables. Les consommateurs préfèrent remplir leurs couffins au niveau de ce marché car les prix sont à la porté de tous. «Les prix dans ce marché sont abordables. Ici, le poulet est proposé à 250 DA/kg et la tomate est affiché à 60 DA. Avec 1000 DA on peut remplir son couffin», de l'avis d'el hadja Zhor que nous avons rencontrée en train de faire les emplettes. Les vendeurs de ce marché ne payent pas les impôts et n'ont pas de registre du commerce. «La plupart travaillent sans assurance. C'est pour cette raison que les produits sont moins chers», précise un boucher. Malgré la cherté des produits, le consommateur ne peut rester sans s'approvisionner. Il n'a pas d'autre choix.