Wall Street a fini en légère hausse, profitant du manque d'actualité pour poursuivre modérément le rebond imprimé l'avant-veille par la décision de politique monétaire de la banque centrale américaine (Réserve fédérale): le Dow Jones a gagné 0,15% et le Nasdaq 0,36%. Selon des résultats définitifs, le Dow Jones Industrial Average a pris 26,65 points à 17 804,80 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 16,98 points à 4 765,38 points. L'indice élargi S&P 500, très suivi par les investisseurs, a pris 0,46%, soit 9,42 points, à 2 070,65 points. Les marchés sont en train de jouir des hauts niveaux atteints grâce à la Fed, a estimé Peter Cardillo de Rockwell Global Capital. Après avoir atteint de tels niveaux, la Bourse va probablement confirmer cette hausse de fin d'année lors des prochains jours. Après avoir un peu hésité à l'ouverture, les indices se sont orientés à la hausse, pour la troisième séance de suite après le communiqué de mercredi de la Fed, qui s'est engagée à se montrer patiente avant de remonter ses taux d'intérêt, actuellement proches de zéro. De plus, la Bourse a profité du rebond des prix du pétrole, qui semblent tenter de se stabiliser, a jugé Peter Cardillo. Les cours du baril de brut ont en effet fortement monté vendredi, effaçant totalement leur chute de la veille à des niveaux de clôture sans précédent depuis début mai 2009. Le rebond des prix du pétrole a stimulé le secteur de l'énergie, ont souligné les experts de la maison de courtage Charles Schwab. Ainsi, Chevron et ExxonMobil, principaux acteurs du secteur pétrolier, ont respectivement gagné 3,58% à 112,93 dollars et 2,72% à 93,64 dollars. Les experts de Charles Schwab ont en outre noté que les échanges étaient un peu agités, en raison de l'expiration simultanée de plusieurs contrats à terme sur les actions et les indices, en référence à la séance dite des quatre sorcières. Dans ce contexte de consolidation, "les investisseurs se concentrent aussi sur les résultats d'entreprise", ont ajouté les experts. L'équipementier en télécommunications BlackBerry, en grande difficulté, baissait ainsi de 3,97% à 9,67 dollars et ralentissait la hausse du Nasdaq, après avoir échoué à atteindre les volumes de vente espérés par le marché pour son troisième trimestre. Le groupe d'articles de sports Nike, qui a prévenu que sa performance pourrait être affectée par la force du dollar, reculait de 3,52% à 93,65 dollars, même s'il a dépassé les attentes au deuxième trimestre de son exercice décalé. Le géant de l'assurance MetLife, désormais officiellement désigné par les autorités américaines comme un groupe financier d'importance "systémique", cédait 0,20% à 53,92 dollars. A l'inverse, l'éditeur de logiciel Red Hat, qui distribue notamment des versions de Linux, s'envolait de 11,25% à 68,42 dollars, après avoir relevé ses prévisions de bénéfice annuel. Le revendeur de voitures d'occasion CarMax bondissait de 9,52% à 66,29 dollars, après avoir fait état d'une forte hausse de son chiffre d'affaires trimestriel. La banque Ally Financial, sauvée de la faillite pendant la crise financière avec des fonds publics, avançait de 3,30% à 23,50 dollars, alors que l'Etat fédéral va sortir de son capital en cédant ses derniers titres. Le marché obligataire était lui en hausse. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a baissé à 2,176% contre 2,204% jeudi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,774%, contre 2,812% à la précédente clôture.