Le chiffre d'affaires du secteur des mines en Algérie a atteint 61 milliards de dinars en 2006. Un chiffre appelé à augmenter compte tenu de la dynamique insufflée au secteur par le ministère de l'Energie et des Mines. En effet, à la faveur de la nouvelle loi minière, ce secteur minier a opéré une mutation radicale, affichant un nouveau dynamisme et offrant un visage inédit : privatisation, partenariat, concurrence, ouverture de nouvelles mines et carrières. D'ailleurs, l'Algérie compte, à cours terme, rouvrir en partenariat toutes les mines fermées pour différentes raisons. C'est le cas de la mine de zinc-plomb d'El-Abed (Tlemcen), dont l'entrée en production est prévue pour 2008. La capacité de la mine d'El-Abed est estimée à 1 000 tonnes/jour. Elle sera portée à 3 000 tonnes/jour après la réalisation de ce projet. Les réserves de la mine sont évaluées à 12 millions de tonnes. On apprend également que le gisement aurifère d'Amesmessa, dans le Hoggar, entrera en production dès janvier 2008. Les estimations officielles indiquent que les réserves mises en évidence sont de l'ordre de 100 tonnes, alors que le potentiel global est évalué à plus de 200 tonnes. La production aurifère de l'Algérie devrait ainsi croître pour atteindre 3,2 tonnes. Les perspectives prometteuses du secteur aurifère algérien avaient, pour rappel, incité GMA à débourser 14 millions de dollars américains pour l'acquisition de 52% des parts de l'entreprise publique dont le reste du capital demeure en possession de la Sonatrach et l'ORGM. Avec tous les projets en développement, dont celui de plomb-zinc de Oued Amizour, prévu en 2011, celui de Gara Djebilet (fer) sur lequel Sonatrach est en discussions avec plusieurs partenaires, un accroissement de la production est attendu à cours terme. Un accroissement qui allégera la facture des importations qui s'élevait en 2006, selon la nomenclature douanière, à 400 millions de dollars. Pour rappel, l'Agence nationale algérienne du patrimoine minier (ANPM) a accordé 61 licences à 35 opérateurs nationaux et étrangers, le 29 octobre dernier. L'appel d'offres, le 23e de ce type depuis 2001 et le troisième cette année, concernait sept sites pour l'exploitation et 54 pour l'exploration. Les régions concernées par l'exploitation présentent des gisements de granulats, d'argile, de tuf calcaire et de sable. Celles destinées à l'exploration visaient les granulats et le ciment, ainsi que les pierres décoratives, la dolomie, l'argile, le gypse et le sable. Par ailleurs, 18 sites seront mis en adjudication durant la Conférence internationale sur les ressources minérales (Cirma 1) qui se tiendra du 2 au 4 décembre prochain. Le Cirma 1, qui était hier au centre des débats d'une conférence de presse animée par le ministre de l'Energie et des Mines, se veut le démarrage d'une nouvelle étape après la révision de la législation, l'installation des agences minières et l'amélioration des performances du secteur. Pour le ministre, "l'objectif principal de Cirma 1 est la promotion du potentiel minéral de l'Algérie vers le partenariat, et les sous objectifs, qui ne sont pas secondaires, sont les échanges d'expériences et d'informations sur les activités minières et les contextes favorables aux investissements miniers". Cette rencontre, première du genre en Algérie, vise un échange d'expériences, l'amélioration des investissements et les performances dans le secteur. L'occasion sera ainsi donnée aux 300 délégués professionnels présents, représentants 41 sociétés internationales et 19 algériennes, de s'impliquer plus dans le secteur en recueillant les informations nécessaires.