Taghit, l'oasis féerique de Béchar, accueille, depuis hier, la première édition du festival du court métrage, organisé par la fondation du “Fennec d'or”, qui a déjà à son palmarès pas moins de cinq rencontres inhérentes aux productions audiovisuelles. Ce rendez-vous cinématographique, premier du genre, mettra en lice une trentaine de courts métrages signés entre 2005 et 2007 par des jeunes amateurs qui ont eu la chance d'avoir un petit budget pour concrétiser en un temps record une quelconque idée créative. Car, un court métrage ne dépasse jamais les 30 minutes, contrairement au moyen métrage ou encore au long métrage. Le festival du court métrage regroupera, comme dans toute manifestation du genre, des membres du jury issus de l'arène du Septième art, et pour cette édition çà sera Rachid Soufi, cinéaste, qui le présidera. A l'issue d'une sélection à huis clos, ce même jury décernera le Taghit d'or, la plus haute distinction qui couronnera la meilleure œuvre avec un don allant entre 1 et 2 millions de dinars. Quatre autres prix, dont celui de la meilleure réalisation, du meilleur scénario et des prix aux meilleures interprétations féminine et masculine, sont également prévus. Jusqu'au 17 novembre prochain, les habitants de Béchar auront la rare et saisissante opportunité de découvrir des produits cinématographiques quelques fois inédits dans une immense khaima transformée en salle de projection, les espaces sombres étant pratiquement inexistants dans cette ville du Sud. Pour ceux qui ne peuvent s'y déplacer, des CDC (camions diffusants de films”, sillonneront tout le territoire de Béchar avec à bort d'anciens films à 100% algériens. En plus de la trentaine de courts métrages prévus pour la compétition officielle, d'autres produits signés par de jeunes étrangers (Libanais, Egyptiens,….), seront également à l'affiche en hors compétition. Ateliers d'écriture, débats autour d'un thème précis concernant l'image et le son, conférences, rythmeront également ces journées qui redonneront pour un temps au merveilleux Taghit, une vivacité créative. Il faut savoir que ce rendez-vous, remarquable en soi, permettra aux jeunes de découvrir et de faire découvrir des œuvres courtes, qui sont généralement le parent pauvre du cinéma, puisque rarement projetées comme tel dans un quelconque espace sombre. Les grands cinéastes du monde ont tous débuté un jour leur carrière avec ce genre cinématographique qui n'a certes pas pignon sur rue, mais qui permet de détecter une sensibilité, une approche ou une prédisposition criarde pour le 7e art. C'est sans doute là l'enjeu majeur de cette rencontre que son initiateur, Hamraoui Habib Chaouki, DG de l'ENTV, aimerait pérenniser chaque année au même endroit. Possible, si les structures de l'audiovisuel ouvraient leur collaboration aux jeunes qui viennent avec des projets qui leur permettront de découvrir cet univers fantastique du rêve qu'on appelle le cinéma !