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La vigilance ? C'est quoi et par qui ?
Publié dans Le Maghreb le 19 - 01 - 2015

Il est très facile de soutenir qu'il est impératif pour les populations d'observer en permanence une posture de vigilance contre le terrorisme, mais il est plus difficile d'en déterminer les composantes et de trouver les éléments de mobilisation. C'est quoi la vigilance ? Une définition purement gestuelle comme figurée dans les spots TV à l'époque des slogans maintenant oubliés de " ridjaloun wakifounes". En dehors des institutions de sécurité, ce sont les partis au pouvoir, qui devront se donner la mission de définir les composantes du concept de vigilance, de donner l'exemple de la posture de vigilance, et d'en encadrer les populations. Il appartient également, et, surtout, à l'administration locale, en particulier les walis qui président à la commission de sécurité de wilaya et qui sont en charge de missions de souveraineté, pas seulement de développement, de contribuer à créer et réunir les conditions devant favoriser un climat de mobilisation. En faveur de cette posture attendue des populations. Les autorités devraient d'abord ne pas se précipiter à tirer publiquement satisfaction du constat d'une accalmie sécuritaire qui peut parfois se révéler être une pause stratégique destinée à briser la posture de vigilance des …pouvoirs publics. Une accalmie peut également être le résultat d'une grande pression sécuritaire qui a momentanément désorganisé les groupes terroristes. Par contre, quand il ne se manifeste pas de façon bruyante, sauf par la continuité de quelques assassinats commis de façon non spectaculaire, le terrorisme quant à lui se met en posture de veille. Il ne s'agit pas que la vigilance demeure la seule démarche permanente des institutions de sécurité et que les autres dossiers liés à toutes les thérapies soient mis sous le coude. D'abord, il importe nécessairement que les grandes politiques en matière de traitement du phénomène du terrorisme soient marquées du sceau de la continuité. Il faudrait une fois pour toutes lever certaines ambiguïtés. Dans quelles mesures la démocratie pleine et entière pourrait-elle constituer l'indispensable composante de la lutte globale contre le terrorisme ? Dans quelle mesure la lutte transparente contre la corruption contribuera-t-elle irréversiblement et avec efficacité à placer les populations dans la posture recherchée et à élargir celle-ci à la dénonciation des recrutements et des tentatives de recrutement opérés au niveau des quartiers par les forces de la subversion ? Dans quelles mesures l'absence de tradition de débat parlementaire de façon transparente laissera chacun avec ses propres convictions et continuera à faire de la suspicion à l'égard de l'autre, le milieu générateur de sa stratégie et celle-ci, dans ces conditions, ne pourra procéder que d'une vision éradicatrice de l'autre ? Le débat libre et sans contrainte induira-t-il fatalement, même si c'est à terme, des décantations par suite d'auto interpellation de sa propre conscience et fatalement des remises en cause. ? Même si on accepte de dire (comme le disent certains analystes) que le terrorisme est un phénomène, il n'en demeure pas moins que les jeunes apprentis terroristes sont orientés vers des motivations politiques. Ce n'est pas uniquement par le format calculé des forces de sécurité, ou des équipements "appropriés " qui finiront par en venir à bout. N'est-ce pas que les kamikazes sont parfois des adolescents qui, en vertu de leur âge, devraient être à la recherche de leur propre vie et non de celle de la destruction des autres ? Il faudrait donc comprendre les profondes motivations de ceux qui l'ont endoctriné, comprendre pourquoi les institutions n'ont pas pu contrecarrer cet endoctrinement, pourquoi ce jeune accepte-t-il de se faire exploser. Si le terrorisme est dit vaincu militairement, il ne l'est sûrement pas sur le plan du contre-endoctrinement. Qui est chargé de cette lutte ? Nul ne le sait. Pas même les imams, qui doivent en prendre la tête. Il y a bien des institutions qui auraient dû se fixer ce genre de missions, qui auraient dû prévoir déjà des thérapies adéquates, qui auraient dû les mettre en œuvre ou les faire mettre en œuvre. Comme le disait feu Boubekeur Belkaid, " les batailles perdues sont celles que l'on n'a pas livrées ". A quoi cela nous avance-t-il que des gouvernements successifs se mettent en contradiction, les uns déclarant qu'il s'agit d'un terrorisme islamiste, d'autres n'en soufflent mot du caractère islamiste accolé au terrorisme. Il y a bien des clarifications à apporter. Faudrait-il subordonner toute la politique intérieure aux exigences de la sécurité, et toute la politique extérieure aux exigences de la défense ? Qui de la sécurité et de la démocratie est ou n'est pas une composante de l'autre ?
A toute politique choisie devrait également, inévitablement, correspondre le choix des hommes devant être capables de l'appliquer sans écart de compréhension.
Les choix politiques devront également être assumés. On disait qu'un parti a été interdit de "pouvoir" pour sauver la démocratie de l'intégrisme. Faudrait-il plutôt interdire d'existence d'un parti islamiste pour sauver la démocratie et quelle démocratie ?


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