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Le terrorisme investit dans la durée
Publié dans L'Expression le 10 - 04 - 2005

Il arrive parfois que de faux barrages meurtriers du genre de celui qui a eu lieu à Larbaâ ou des embuscades spectaculaires, du genre de celle qui avait eu lieu près de Béjaïa surprennent du fait que les accalmies avaient duré.
Il serait alors vraiment contre-productif de répéter encore, comme l´avait fait un ancien ministre de l´Intérieur qui avait pris fonction en juillet 1975, que le terrorisme vit son dernier quart d´heure.
Il faut faire attention aux effets d´annonce, qui contredisent le terrain, surtout quand on dirige une institution de souveraineté. Il n´est encore d´aucune utilité de parler de réaction de la bête blessée, acculée sous les «coups de boutoir» des forces de sécurité.
Le terrorisme a certes été vaincu dans sa capacité à faire s´effondrer l´Etat pour s´emparer du pouvoir dans le court et moyen terme. Mais pour ce qui concerne le long terme, car celui-ci investit dans la durée pour rendre périmées toutes les démarches de sortie de crise, il vaudrait mieux conjurer sa remontée en puissance et ne pas baisser la garde car lui ne baisse pas la sienne.
Pour avoir subsisté, survécu, se donner les moyens de rassembler ses forces ponctuellement, même s´il est dit que sa chaîne de commandement a été brisée, même en voyant s´affaiblir sa capacité de nocivité, il fait la démonstration qu´il ne désespère pas et qu´il investit dans la durée. Qu´importe pour lui que cela dure encore dix ou vingt autres années, ses commanditaires qui l´inspirent les ont assez endoctrinés pour leur faire enraciner la conviction que le long terme travaille en sa faveur, quand bien même il apparaîtrait avec quelque certitude qu´il n´a pas d´avenir. Ceux qui ont conçu la politique de lutte antiterroriste s´étaient beaucoup plus préoccupés de conférer à celle-ci une couverture populaire (ridjaloune wakifoune), pensant que cela suffirait à retirer aux groupes armés la couverture politique que de mettre au point un traitement qui servirait à décrédibiliser leur motivation. Il faut bien convenir que face à cet endoctrinement puissant, les pouvoirs publics n´ont pas mis au point une parade immatérielle qui mettrait les populations à l´abri de la subversion. Il est cependant très difficile d´y parvenir quand la ligne de démarcation entre islamisme et intégrisme n´est pas délimitée, ce qui rend floue toute stratégie déclarée de lutte contre l´intégrisme et quand la science (c´est-à-dire la modernité) n´imprégne pas les discours religieux de nos imams officiels.
Plutôt alors que d´investir dans la mission impossible d´éloigner la religion de la politique, il aurait fallu investir dans le rapprochement de la religion de la science. S´il y a certes à développer et renforcer les moyens «militaires» comme réponse aux actes de force, il n´en demeure pas moins que ceux-la seraient limités s´ils n´étaient pas dans une politique globale (politique, culturelle, cohésion nationale).
Mais cependant, il est bien évident que la recherche vaine d´un consensus politique national handicape sérieusement ce qui peut être attendu de l´emploi des forces et ce qui peut être attendu de la démarche de réconciliation nationale, opposant ceux qui estiment que la paix est le dividende de la politique de sécurité et ceux qui estiment que bien au contraire, c´est la sécurité qui est le dividende de la paix, laquelle passe par le dialogue politique et la solution politique. Sommes-nous devant une violence qui n´a pas d´objectifs politiques, mais uniquement des objectifs maffieux? Dans ce cas, les massacres échapperaient à la rationalité de la réflexion, comme c´est aussi le cas des embuscades tendues aux forces de sécurité.
Quel traitement consensuel à adopter et à appliquer quand l´Algérie n´est pas portée sur la réflexion stratégique concertée?


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