Le gouvernement avait anticipé l'été dernier, sur la chute des prix du pétrole en prenant des mesures préventives pour faire face à cette situation, l'exploitation du gaz de schiste n'est pas à l'ordre du jour du Gouvernement ; le plan quinquennal 2015-2019 est maintenu ainsi que les projets sociaux relatifs aux secteurs de l'Habitat, de l'Enseignement et de la Santé et le gouvernement s'attache à diversifier l'économie nationale, a assuré le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui était l'invité de l'émission "Hiwar Essaâ" (débat de l'heure) de la Télévision algérienne. Ainsi donc le Premier ministre a rappelé d'emblée que l'Algérie s'était préparée à cette éventualité en prenant des "mesures préventives" à même de faire face à la chute des prix du pétrole, tirant ainsi les enseignements de la crise de 1986. D'ailleurs, il n'a pas omis de rappeler également que le budget de l'Etat et les dépenses publiques ont été arrêtées sur la base d'un prix référentiel à 60 dollars le baril. Le Premier ministre a relevé, dans ce même ordre d'idées, que "grâce à la bonne gouvernance du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, les réserves de change permettront à l'Algérie de poursuivre son développement socioéconomique pour les trois ou quatre prochaines années". Ce qui explique donc pourquoi le Gouvernement maintiendra les projets inscrits au titre du plan quinquennal 2015-2019. M. Sellal a indiqué que "le Gouvernement continuera à financer les projets ambitieux inscrits au titre du plan quinquennal en dépit de la baisse des recettes en devises". "L'Etat maintiendra la réalisation des différents projets liés aux secteurs de l'Habitat, de la Formation, de l'Education ainsi que de l'électricité et des eaux", a souligné le Premier ministre, rappelant la distribution en 2014 de près de 320.000 logements, "un chiffre record", a-t-il estimé. Dans ce contexte, M. Sellal a rappelé que "l'Etat encouragera les investissements qui nous aideront à nous mettre à l'abri de la dépendance aux hydrocarbures et à édifier une économie forte à la hauteur des aspirations de nos citoyens". "L'Etat algérien maintiendra le pouvoir d'achat du citoyen et consacrera la souveraineté de ses décisions économiques", a souligné M. Sellal ajoutant que l'Etat "ne compte point revenir sur les principes sociaux, notamment la règle des 49/51".
Les projets sociaux de l'habitat, de l'enseignement et de la santé soutenus D'autre part, et dans ce même ordre d'idées, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a affirmé que le gouvernement maintiendra la réalisation des projets de développement socioéconomique, notamment ceux relatifs aux infrastructures de base (logement, santé, éducation, électricité, eau, gaz...) en dépit de la baisse des recettes en devises". Et là, le Premier ministre a souligné, en outre, que l'Algérie couvrira le déficit induit par la chute des cours du pétrole en recourant à l'investissement public sans pour autant toucher aux réserves de change, mettant l'accent sur la préservation de la souveraineté du pays dans la prise de décision. Il a fait savoir également que le gouvernement "continuera à soutenir l'emploi des jeunes et que sa politique ne changera pas, en dépit de la chute des prix du pétrole sur le marché mondial", ajoutant que "le gouvernement continuera à encourager les jeunes à créer leurs propres entreprises". Sellal a relevé à ce propos que les crédits accordés à cette catégorie en 2014 ont augmenté de 51% par rapport à 2013. Il a rassuré en outre que "le gel des recrutements ne concernera pas les secteurs stratégiques comme la santé, l'éducation et l'enseignement supérieur, précisant que la réalisation des projets relatifs à ces secteurs inscrits au titre du prochain plan quinquennal sera maintenue". L'exploitation du gaz de schiste n'est pas à l'ordre du jour Concernant l'exploitation du gaz de schiste dans le sud du pays, M. Sellal a affirmé que cette question "n'est pas à l'ordre du jour du Gouvernement, il s'agit seulement d'études à même d'élucider les techniques utilisées dans ce domaine". "Je l'ai dit et je le répète, nous n'en sommes pas à l'étape d'exploitation du gaz de schiste, c'est une question qui n'est pas inscrite à l'ordre du jour du Gouvernement", a indiqué M. Sellal. Après avoir souligné la nécessité pour le groupe Sonatrach d'acquérir l'expertise requise en la matière, le Premier ministre a indiqué que "le Gouvernement a fixé, sur instruction du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, des délais pour les études allant jusqu'à 2022 à même de mieux cerner le sujet et connaître les réserves souterraines en gaz de schiste". "La politique suivie actuellement par le Gouvernement pour le développement de la production énergétique nationale est basée sur les investissements en énergies renouvelables, l'éventuelle exploitation du gaz de schiste étant laissée aux générations futures le cas échéant", a poursuivi le Premier ministre. Quant à ce qui se fait actuellement dans les régions du sud du pays, M. Sellal a précisé qu'"une opération de prospection du gaz de schiste a été menée à travers le forage d'un premier puits à Ahnet (In Salah) qui a donné d'excellents résultats", ajoutant qu'un second puits faisait l'objet de forage. "Une fois ces deux forages réalisés, des études seront menées sur une période de quatre ans, lesquelles prévoient la préservation de la nappe phréatique et de la santé du citoyens", a ajouté le Premier ministre. "Des cadres algériens seront formés au cours de ces quatre années", a-t-il ajouté rappelant que Sonatrach prévoyait la réalisation à In Salah d'un centre de formation dans ce domaine. Après avoir précisé que l'Algérie était classée en troisième, voire deuxième position au niveau mondial en matière de réserves en gaz de schiste, M. Sellal a rappelé la révision en février 2013 de la loi sur les hydrocarbures, "qui prévoit de mener des études et d'examiner une éventuelle exploitation du gaz de schiste à l'avenir". Plus direct, le Premier ministre a soutenu qu'"il est inconcevable d'entamer l'exploitation du gaz de schiste sans autorisations qui passent par le Conseil des ministres et un tel projet n'est pas à l'ordre du jour". " Nous n'avons, jusqu'à l'heure, accordé aucune autorisation pour l'exploitation du gaz de schiste et nous ne comptons pas le faire à court terme", a poursuivi le Premier ministre, pour rassurer les populations du sud du pays, ajoutant que "l'actuel programme énergétique (en hydrocarbures conventionnels) se poursuivra jusqu'en 2030".
Diversification de l'économie nationale Pour encourager la production nationale, le Premier ministre Abdelmalek Sellal a affirmé que le gouvernement s'employait à diversifier l'économie nationale à travers une série de mesures en facilitant l'investissement public et privé. Les secteurs prioritaires de cette démarche sont l'agriculture, l'industrie, l'énergie, le tourisme et les technologies de l'information et de la communication, a précisé le Premier ministre, ajoutant que le gouvernement s'attelle à augmenter la production agricole de 15% en 2015 afin d'assurer une couverture de 75 à 80% des besoins des citoyens. La rationalisation des dépenses publiques compte parmi les mesures adoptées par le gouvernement, a encore soutenu le Premier ministre expliquant que pour ce faire, le gouvernement a inscrit au titre de ses priorités également la maîtrise des importations afin de mettre fin au "gaspillage" constaté dans certains secteurs. "Notre souci majeur est de maîtriser l'importation et de combattre le transfert illicite de devises", a-t-il insisté faisant savoir qu'un groupe de travail regroupant les ministères du Commerce et des Finances a été mis en place pour règlementer l'importation. Dans cette optique, les autorisations d'importations seront relancées à partir de cette année, a fait savoir M. Sellal, annonçant qu'un projet de loi en la matière sera prochainement soumis au Parlement. Cette décision permettra de combattre la "surfacturation" et le transfert illicite de devises, a poursuivi le Premier ministre qui a rappelé que la Banque d'Algérie avait adressé l'année dernière à la justice des procès-verbaux de constats de faits "apparentés à de la fraude" pour 142 dossiers relatifs à des banques du secteur privé. "Pour lutter contre la surfacturation en matière d'importation de médicaments, par exemple, le gouvernement encourage la production nationale", a déclaré dans ce sens M. Sellal. Par ailleurs, le Premier ministre révèle que "Des instructions ont été données au groupe pharmaceutique Saidal à l'effet d'augmenter la production de médicaments", avant d'évoquer un appel d'offres international, lancé par la société Sonelgaz pour l'acquisition d'équipements et de consommables, qui a été annulé car les produits concernés étaient fabriqués par des usines algériennes. Pour le Premier ministre ces mesures s'inscrivent dans une nouvelle vision définie par le gouvernement au profit de l'économie nationale à travers la maîtrise des dépenses publiques, l'encouragement de la production locale et des investissements étrangers a conclu le Premier ministre, Abdelmalek Sellal lors de son passage à l'émission "Hiwar Essaâ" (débat de l'heure) de la Télévision algérienne.