L'examen des aspects juridiques, financiers et fonctionnels liés à la mise en place d'un marché du capital investissement au Maghreb sera au centre de la réunion annuelle des banques maghrébines qui s'est ouverte hier à Alger. Cette rencontre maghrébine sur le développement du capital investissement et une réunion du conseil d'administration de l'Union des banques maghrébines (UBM) se poursuivront jusqu'au 15 novembre, a indiqué l'Association professionnelle (algérienne) des banques et des établissements financiers (ABEF) dans un communiqué diffusé hier. Organisées conjointement par l'ABEF et l'UBM, basée à Tunis, ces réunions regrouperont plus de 130 dirigeants et cadres des banques et établissements financiers de l'Algérie du Maroc, de la Tunisie, de la Libye et de la Mauritanie. Le capital investissement, qui a fait l'objet récemment d'une nouvelle réglementation en Algérie, représente actuellement "un instrument de confortement des ressources des entreprises par un apport direct au niveau de leurs fonds propres", selon les spécialistes. L'ABEF souligne que cet instrument "complète la gamme des crédits bancaires classiques et constitue un outil de plus en plus reconnu pour viabiliser les entreprises et impliquer des partenaires de référence dans leurs fonds propres". La rencontre d'Alger, souligne cette association, aura ainsi à approfondir l'examen des aspects juridiques, financiers et fonctionnels de mise en place d'un marché du capital investissement, et constituera une opportunité de passer en revue les expériences réussies en la matière aussi bien au Maghreb, en Afrique qu'en Europe. Les instruments de financement et de consolidation des fonds propres des entreprises sont au cœur des priorités de la place bancaire et financière algérienne, note la même source, en soutenant que cette rencontre "constituera un moment fort du processus actuel de modernisation et d'expansion des activités des banques et des établissements financiers". Aujourd'hui, avec les différents défis auxquels elle doit faire face, l'Union du Maghreb arabe (la modernisation bancaire, la loi fiscale, le démantèlement douanier...), les PME maghrébines doivent se mettre à niveau. Pour le financement, sa création ou son développement, le capital investissement, qui n'a ni la vocation ni la prétention d'offrir un produit de substitution au financement classique, vient en tant que complément de l'activité bancaire classique. C'est un produit complémentaire qui permet de disposer de structures bilantielles plus équilibrées afin de rendre éventuellement les projets bancables. En Algérie, le capital investissement a fait l'objet d'une récente réglementation et représente aujourd'hui un instrument de confortement des ressources des entreprises par un apport direct au niveau de leurs fonds propres. Enfin, notons que dans le cadre des préparatifs de la 2ème édition du Forum euroméditerranéen du capital investissement - qui aura lieu les 24 et 25 avril 2008 à Tunis -, M. Dominique Nouvellet, président de l'Association Euromed Capital Forum, est actuellement en visite en Tunisie. Cette rencontre, qui aura lieu, à Tunis a pour objectif le développement des entreprises, notamment de petite et moyenne tailles, dans la région euroméditerranéenne. Il faut également noter que ce 2ème forum est organisé par l'Association "Euromed Capital Forum" avec le soutien des associations professionnelles du capital investissement de la région, de la banque européenne d'investissement/Femip, du réseau Anima et de l'école de management Euromed Marseille.