Il y a de multiples raisons qui expliquent la tenue du Conseil restreint de mardi sous la présidence du chef de l'Etat, M. Abdelaziz Bouteflika, et qui a été consacré au développement local dans les wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux. Compte tenu des événements intervenus dans le Sud du pays et dont l'exploitation du gaz de schiste n'en est certainement pas la moindre, ce Conseil restreint est intervenu au moment opportun pour répondre à certains politiques qui se sont focalisés sur ce dossier, défoulant leur "expertise" à des fins purement politiciennes. Certains sont allés jusqu'à mettre en cause les efforts de l'Etat en ce qui concerne le développement économique et social des régions du Sud et d'ajouter que les revendications de la population n'ont pas été prises en charge...". Le vrai débat n'est pas à ce niveau mais devra être autour des propositions sur les grandes questions, sur les défis que le pays est en train d'affronter. Cela a fait dire au président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika: "C'est toute l'Algérie qui a bénéficié, ces dernières années, d'importants efforts de développement dans tous les domaines, après une longue et difficile période de tragédie nationale et de crise économique et financière aiguë, soulignant que les fruits de ces efforts ont été accueillis par la population à travers tout le territoire national, même s'ils restent encore à accroître". Plus direct, le chef de l'Etat insiste : "En nous penchons spécifiquement aujourd'hui sur le développement dans les wilayas du Sud, nous tenons à souligner la mobilisation politique, sécuritaire et économique que l'Etat consacre à cette partie de notre Patrie, dont le voisinage connaît malheureusement une instabilité dangereuse, y compris pour la sécurité de notre pays". A mon sens, le communiqué final de ce Conseil restreint a totalement répondu à ce genre de déclarations presque irresponsables. et pour preuve, le texte rappelle, peut-on, dire à tous les retardataires: "Il y a lieu de rappeler que le président de la République a mobilisé d'importantes ressources durant plus d'une décennie, pour que les wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux rattrapent le niveau de développement du reste du pays. A cette fin, et outre les opérations inscrites à leur profit dans les programmes quinquennaux de développement successivement engagés, les wilayas du Sud ont bénéficié d'un programme spécial lancé en 2006 tout comme cela a également été le cas la même année pour les wilayas des Hauts-Plateaux. Par ailleurs, deux Fonds ont été créés pour l'appui au développement respectivement des wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux". C'est dire selon le même texte que tous ces efforts ont permis à ces régions d'enregistrer des progrès substantiels dans le domaine du développement humain, qu'il s'agisse du raccordement des foyers à l'eau potable, aux réseaux d'assainissement, à l'alimentation électrique et au gaz naturel, ou qu'il s'agisse de la réalisation de logements et d'établissements scolaires, du développement du secteur de l'enseignement supérieur, ainsi que l'amélioration des infrastructures de santé publique. Les infrastructures de base ont également enregistré d'importantes extensions, notamment les réseaux routiers et ferroviaires. Il n'y a pas de doute, ces objectifs ne peuvent être atteints que si les partis entrent dans l'ère de ce renouveau administratif, économique, social et culturel divisé par la haine et par les ambitions. Au-delà de cette vérité, l'analyse des mesures annoncées par le chef de l'Etat en faveur du Sud du pays sont exemplaires et importantes à plus d'un titre. Non seulement parce qu'elles peuvent être lues et discernées dans le contexte actuel, mais aussi parce qu'elles frappent par leur lucidité et leur réponse directe à ces "faux défenseurs" du Sud et de la cohésion nationale. Aujourd'hui, on peut se demander ce qui a changé. En Nord, au Sud et dans les Hauts-Plateaux, beaucoup de choses. Il ne faut pas oublier que le colonialisme français tenait le Sahara, les Hauts-Plateaux et les zones frontalières en état d'hibernation. Il n'avait de souci et de préoccupations que pour leurs ressources naturelles, le pétrole en particulier. Les conséquences de cet état de choses étaient très sensibles pour les populations concernées qui vivaient dans la totale précarité, une totale désintégration de l'humanité. Pour cette raison, ce qui était vrai en 1962 pour ces régions l'est encore en grande partie aujourd'hui à travers l'attention particulière que porte le président Abdelaziz Bouteflika à l'ensemble de ces régions pour l'épanouissement de leur population.