L'humanitaire américaine Kayla Mueller, retenue en otage par l'organisation Etat islamique, est morte, ont annoncé mardi la famille de la jeune femme et Barack Obama, mais selon la Maison-Blanche, elle n'aurait pas succombé à des raids de la coalition contre l'Etat islamique. Sans détailler les circonstances de la mort de Kayla Mueller, la Maison -Blanche a réfuté les assertions du groupe EI selon lesquelles la jeune femme serait morte au cours d'un raid aérien de la coalition internationale. Selon nos informations, il n'y a pas de preuves de la présence de civils dans la zone visée avant le raid aérien de la coalition (mené le 6 février par la Jordanie), a déclaré le porte-parole de l'exécutif américain, Josh Earnest. Cela remet certainement en question les affirmations faites par le groupe EI, a-t-il ajouté. C'est avec une immense tristesse que nous avons appris le décès de Kayla Jean Mueller, avait auparavant indiqué Barack Obama dans un communiqué, assurant que les Etats-Unis retrouveront et traduiront en justice les terroristes responsables de la captivité et de la mort de Kayla. La Maison -Blanche a précisé qu'un message envoyé par les djihadistes de l'EI à la famille de la jeune femme avait permis de confirmer son décès. Dans un communiqué séparé, le secrétaire d'Etat John Kerry a assuré que l'EI, et l'EI seul, est responsable de la mort de Kayla Mueller. La jeune femme, originaire d'Arizona (sud-ouest des Etats-Unis), avait été enlevée à Alep, dans le nord de la Syrie, en août 2013. Il s'agissait du dernier otage américain connu à être retenu par l'EI. Depuis l'été dernier, les djihadistes ont décapité trois otages américains: James Foley, Steven Sotloff et Peter Kassig. La mort de Kayla Mueller avait été annoncée vendredi par les djihadistes du groupe EI. Selon eux, la travailleuse humanitaire de 26 ans a péri dans un bombardement de l'aviation de la coalition croisée d'une position à l'extérieur de la ville de Raqa, la capitale du califat autoproclamé de l'organisation EI. La coalition croisée désigne la coalition emmenée par les Etats-Unis qui bombarde les positions djihadistes en Syrie et en Irak, deux pays dont de larges pans sont contrôlés par l'EI. Cette zone avait déjà été visée auparavant et il n'est pas inhabituel que des cibles comme celle-là soient frappées à plusieurs reprises, a repris Josh Earnest. Nous avons cette information parce que ce raid a été mené en coordination avec l'armée américaine. Dans tous les cas, le groupe EI est responsable de la mort de Kayla Mueller, peu importe les causes de sa mort, a-t-il encore souligné. C'est cette organisation qui la retenait contre sa volonté. Cela signifie qu'ils étaient responsables de sa sécurité et de son bien-être. La Maison- Blanche a expliqué mardi que l'organisation EI avait envoyé un message aux proches de la jeune femme ce week-end, dans lequel certaines informations ont permis de confirmer son décès. Selon le Washington Post, les djihadistes ont envoyé à la famille une photo du corps de la jeune femme pour preuve de sa mort. Ses proches ont dit avoir le cœur brisé. Kayla était une travailleuse humanitaire dévouée et pleine de compassion. Elle a consacré sa courte vie à aider tous ceux en manque de liberté, de justice et de paix, ont écrit ses parents, Carl et Marsha Mueller. Dans une lettre écrite par la jeune femme à sa famille au début de l'année dernière depuis son lieu de captivité, elle avait assuré que même en prison on peut être libre.
Des hackers se réclamant de l'EI attaquent Newsweek et menacent Michelle Obama La police fédérale américaine a lancé une enquête sur le piratage informatique mardi du compte Twitter du magazine Newsweek, sur lequel les hackers, qui se sont réclamés du groupe Etat islamique (EI), ont menacé la femme et les filles du président Barack Obama. Le FBI enquête sur cette intrusion, a déclaré mardi le porte-parole de la Maison- Blanche, Josh Earnest, lors de son point de presse quotidien, précisant n'avoir aucun élément de réponse sur les revendications des pirates. Les pirates qui revendiquent un Cybercalifat et qui ont posté le message Je suIS IS, l'acronyme anglais de l'EI, en référence au slogan Je suis Charlie, né après l'attentat à Paris contre l'hebdomadaire satirique français, début janvier. Dans un autre message, les pirates écrivent: Sanglante St-Valentin #Michelle Obama! Nous vous surveillons, vos filles et votre mari! Les pirates ont aussi diffusé des images, selon eux confidentielles, qui proviendraient de la Defense Cyber Investigations Training Academy et du Pentagone. L'intrusion a été brève car quelques minutes plus tard, Newsweek a repris le contrôle de son compte et confirmé le piratage. Il s'agirait du même groupe de pirates qui a récemment attaqué le compte Twitter du commandement de l'armée américaine chargé du Moyen-Orient (Centcom), ainsi que celui de la chanteuse américaine Taylor Swift, selon Newsweek. Ces derniers mois, plusieurs médias et d'importantes institutions ont été compromis, ou du moins leurs systèmes informatiques, a rappelé M. Earnest. Des partisans du président syrien Bachar al-Assad ont piraté en janvier, au nom de l'Armée électronique syrienne, le site du quotidien français Le Monde, après avoir fait de même en 2013 contre le site du quotidien américain New York Times et le compte Twitter de l'Agence France-Presse. Cela nous rappelle combien c'est important que le Congrès légifère en matière de cyber-sécurité, comme l'a souligné le président le mois dernier, et qu'il y a des choses de bon sens que nous pouvons faire pour mieux protéger les Américains et mieux répondre à ces incidents quand ils surviennent, a ajouté le représentant de la Maison -Blanche. Un responsable américain a confirmé mardi que les Etats-Unis allaient se doter d'un centre d'analyse des cyber-menaces, chargé d'alerter les différentes branches du gouvernement sur ces risques et construit sur le modèle du Centre national de lutte contre le terrorisme créé après le 11 septembre.