L'huile d'olive algérienne a tous les atouts pour être consommée et connue à l'international sous un label algérien.Ce produit biologique, lié à l'histoire de la l'Algérie et écoulé sur les marchés extérieurs comme un breuvage anonyme, souffre encore d'un déficit d'image. Seul 1 % des quantités exportées est conditionné, le reste est vendu en vrac et est valorisé, sur les marchés extérieurs, par des sous-traitants étrangers. Pour remédier à cette situation et explorer de nouvelles pistes pour la promotion des exportations de l'huile d'olive conditionnée et repositionner ce produit sur les marchés extérieurs, les ministères de l'Industrie et du Commerce ainsi que celui de l'Agriculture ont décidé de concentrer leurs efforts, notamment en sensibilisant les producteurs et les exportateurs quant à la nécessité de travailler le design et l'expertise en marketing. A signaler également que d'autres produits sont concernés par la labellisation dont le vin et la datte. L'annonce a été faite récemment par des responsables du ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Le label est une garantie pour le produit algérien qui cherche à tout prix à se positionner sur le marché international. L'absence de label remet en cause la traçabilité des produits de terroir et les confrontent à une concurrence déloyale et à la contrefaçon. L'exemple de Deglet nour tunisienne est l'un des plus édifiants. La Tunisie et le Maroc, pays maghrébins devenus en si peu de temps des concurrents potentiels arrivent à placer sur le marché mondial, environ 30 % de leurs productions nationales d'huile d'olive, en dépit des problèmes de coûts de production élevés qu'ils encourent. Pour la Tunisie, l'intervention des pouvoirs publics, pour l'année 2007 a permis d'éviter in extremis une série de faillites, dont les causes viendraient de l'effondrement des coûts sur le marché mondial. Pour l'Algérie, malgré la qualité physico-chimique et organoleptique, le produit éprouve des difficultés à s'exporter en tant que label. La quasi-totalité de l'huile algérienne est exportée en vrac. Le produit est cédé souvent à des prix sacrifiés. Pour l'heure, le conditionnement de l'huile d'olive en Algérie est à ses premiers pas pour ne pas dire inexistant. La prise en charge de cette filière, en termes d'organisation, d'infrastructures et de réglementation aura pour effet de maintenir voire d'augmenter, l'engouement des conditionneurs et des exportateurs qui parfois, sont découragés au bout de leurs premières démarches infructueuses sachant bien évidemment, que la particularité du produit, exige la mise en place d'opérateurs spécialisés, tout le long du circuit. Pour ce qui est des huileries, elles sont disponibles en nombre suffisant depuis quelques années déjà et avec niveau technologique tout à fait indiscutable puisque des marques internationales, notoirement connues, équipent nos oléiculteurs. Il n'y a donc pas de raisons pour que l'huile d'olive algérienne reste à la traîne. Aussi, pour s'exporter dans des conditions conformes à la réglementation internationale, notre huile doit obéir aux normes internationales et, de ce point de vue, nous devons savoir que seule l'huile extra vierge est acceptée par les opérateurs du commerce de cette denrée, donc d'acidité inférieure à 0.8. Les oléiculteurs commencent à cerner les enjeux. Ils s'y mettent. Améliorer la qualité de l'huile d'olive lui ouvrirait des perspectives certaines sur le marché mondial de plus en plus demandeur.