Seul 1% des quantités exportées est conditionné, le reste est vendu en vrac et est valorisé sur les marchés extérieurs par des sous-traitants étrangers. L'huile d'olive algérienne a toutes les qualités pour être consommée et connue à l'international sous un label algérien. Ce produit, lié à l'histoire de l'Algérie et écoulé sur les marchés extérieurs comme un breuvage anonyme, souffre encore d'un déficit d'image. Seul 1% des quantités exportées est conditionné, le reste est vendu en vrac et est valorisé sur les marchés extérieurs par des sous-traitants étrangers. Pour remédier à cette situation et découvrir de nouvelles pistes pour la promotion des exportations de l'huile d'olive conditionnée et repositionner ce produit sur les marchés extérieurs, le ministère de l'Agriculture et du Dévelop-pement rural en partenariat avec le Groupe de réflexion de Filaha Innove (Grfi) ont décidé de concentrer leurs efforts sur cet aspect du problème, notamment par la sensibilisation des producteurs et des exportateurs quant à la nécessité de revoir le design et développer l'expertise en marketing. «A présent, nous menons une opération d'identification de terres dans les régions du Sud, à savoir Khenchela, Djelfa, Messâad et Biskra, pour planter de la pomme de terre. L'objectif de cette opération est d'avoir des stocks afin de faire face à la pénurie et à la spéculation. Nous allons cultiver au moins 50.000 ha», a indiqué M.Ferroukhi en marge du Forum international sur l'huile d'olive. S'exprimant sur la flambée des prix de la pomme de terre qui s'est vendue jusqu'à 80 DA le kg, l'orateur a renvoyé ce pic «à la pluie, le vent, l'offre et la demande...qui nous ont coûté 10% de perte du total de la production de cet aliment.» Plus explicite, il dira: «Le prix de ce produit s'est envolé parce que cet aliment est hors saison», ajoutant «qu'un prix hors saison ne peut pas être comme un prix saison». Voulant rassurer les consommateurs, le représentant du ministère de l'Agriculture a indiqué que «le prix de la pomme de terre verra une baisse dans le courant du mois d'avril prochain». Il recommande, toutefois aux consommateurs de cibler les marchés, là où il y a des prix raisonnables, comme ceux de Boumati ou Bachjerrah. «Sinon, mangez des artichauts, c'est moins cher!», ironise-t-il.