Le secteur de l'éducation est toujours perturbé, il n'a pas encore connu un stade de stabilité. Selon les grévistes cette situation est très compliquée et n'arrange plus personne dans un cas similaire. A cet effet, la grève a été maintenue également avant-hier, quelques enseignants n'ont pas rejoint leur travail pour le deuxième jour à travers différentes régions du pays. Notons que cette grève a eu un suivi faible à mitigé du mot d'ordre de grève lancé par le CNAPEST. Pour sa part, Mme Nouria Benghebrit, ministre de l'éducation nationale a considéré les manifestations "d'illégales ". Le débrayage a été timidement suivi à travers plusieurs établissements scolaires du grand Alger au deuxième jour de la grève. Au lycée Frantz Fanon (Bab El-Oued), les cours ont été perturbés par la grève de plusieurs enseignants affiliés au CNAPEST. Au sud du pays, le taux de suivi a reculé à Ouargla par rapport au premier jour tandis qu'un faible suivi a été enregistré dans les wilayas d'Adrar et Laghouat. Par ailleurs, le mouvement de grève a été faible et diversement suivi dans les wilayas d'Oran, Mostaganem, Tlemcen, Mascara et Aïn Témouchent, a précisé l'APS. Les établissements éducatifs à l'Est du pays ont aussi connu un faible suivi notamment dans le primaire et le moyen. Au moment où la ministre a qualifié d'"illégale" cette grève, les responsables du CNAPEST parlent d'une grève "réussie". La ministre a souligné que "son département a pris toutes les mesures nécessaires concernant cette grève", affirmant que les portes du dialogue restent ouvertes pour aboutir à des solutions aux problèmes posés en "temps opportun". Mme Benghebrit a révélé à ce sujet que la rencontre prévue avec les partenaires sociaux, "fixera un plan d'action en vue d'une révision des statuts des travailleurs du secteur et la correction des lacunes contenues dans ces statuts". Le responsable national chargé de la communication au CNAPEST, Messaoud Boudiba, a affirmé que "l'impasse" dans laquelle se trouvent son organisation syndicale et la tutelle était due au "retard dans la satisfaction des revendications soulevées". Pour sa part, le président de la fédération des associations de parents d'élèves, Khaled Ahmed a estimé que la grève ne servait pas l'intérêt de l'élève ajoutant que la satisfaction des revendications socioprofessionnelles des enseignants "exige du temps". De nombreux élèves ont exprimé à travers plusieurs wilayas du pays, leur mécontentement vis-à-vis de cette grève qui, ont-ils dit, les "frustre à chaque fois". Entre autres revendications du CNAPEST, figure la "correction des défaillances" contenues dans le statut des travailleurs du secteur de l'éducation sans recourir à sa modification et la promotion systématique des enseignants.