La solidarité doit faire partie des idées et des valeurs centrales de la plupart des individus. Le film Mel watni, de la réalisatrice Fatima Belhadj, a été présenté en avant-première, samedi soir à la salle El Mougar (Alger), dans le cadre de la manifestation ‘'Alger, capitale de la culture arabe 2007''. La projection en avant-première de ce film, s'est déroulée en présencede de la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, de membres du corps diplomatique accrédité à Alger, de cinéastes, d'hommes de l'art et du spectacle, ainsi que de nombreux journalistes. Le film de fiction, d'une durée de 1h40, produit par la société Louna Vision, évoque les rapports humains, la violence mais aussi la générosité et la solidarité, notamment au sein de la famille. La solidarité est un fait social. Comme à tout être de bonne volonté, la solidarité semble plus sympathique, plus humaine, plus positive que son contraire. Mais si tout le monde était d'accord sur ce point, chacun serait solidaire de tous, il n'y aurait ni guerre, ni misère, ni inégalités, ni domination, ni ségrégation, ni violences, ni exclusions. Dans ce long métrage, une pléiade de nouvelles figures du cinéma, aux côtés des acteurs professionnels, tels que Chafia Boudraâ, Amel Himeur, Saliha Kerbache et Nidhal, ont réussi à pénétrer au fin fond de la société algérienne qui a tant enduré. L'histoire relate la souffrance d'une famille qui vit dans un quartier de la Casbah, et constituée principalement de femmes. Ces dernières exploitent leur maison comme une petite usine de pâtes traditionnelles (couscous, rechta, trida...). pour survivre à la misère de tous les jours. Entre autres, c'est toute la société algérienne, dans le contexte difficile des années 90 qui est passée en revue. Réalisatrice, scénariste et journaliste, Fatima Belhadj a suivi un cursus à l'Ecole nationale d'art dramatique de Bordj El Kiffan (Alger), avant d'intégrer le cinéma dans le film La Citadelle, de Mohamed Chouikh, qui lui a permis d'obtenir le Prix de la meilleure interprétation féminine au Festival de Damas (Syrie). Elle a ensuite joué dans plusieurs téléfilms dont El Mektoub de Baya Hachemi, tout comme elle a interprété des rôles dans plusieurs pièces de théâtre dont La Maison de Bernarda Alba, mise en scène par Allal El Mouhib, d'après l'oeuvre de Frédérico Garcia Lorca, Wast eddar, une représentation qui tourne autour de la littérature algérienne, mise en scène par Ziani Chérif Ayad. Fatima Belhadj, dont Mel watni est le premier long métrage en tant que réalisatrice, a, par ailleurs, présenté plusieurs émissions culturelles pour la Radio nationale. Elle a été aussi membre du jury dans plusieurs festivals de cinéma, entre autres, le Festival du film francophone de Namur (Belgique) et le Festival du cinéma africain de Milan (Italie). Le principe du message est que la solidarité doit faire partie des idées et des valeurs essentielles de la plupart des individus. Chacun devrait, non seulement savoir de quoi il s'agit, mais y croire fermement, y rattacher une partie de son identité et de son estime de soi, sentir que lorsqu'il se montre solidaire, il est en accord avec la culture de son groupe d'appartenance et n'apparaît pas comme un naïf, mais comme une personne généreuse et sensée.