Le Parti des travailleurs, qui participe pour la première fois de son histoire à une élection locale, mise sur un discours de campagne visant le recouvrement par l'Etat algérien de tous les attributs de la souveraineté, d'après Mme Louisa Hanoune, SG de ce parti. Il s'agit selon elle, de définir les budgets nécessaires couvrant un développement national tout en assurant un développement local. "Tout le monde sait que plus de 1 000 communes sont étranglées par les dettes. Des efforts sont fait pour les annuler, mais cela ne suffit pas, car les assemblées élues ne peuvent en aucun cas faire face aux besoins immenses (déficit en matière de logement, les infrastructures, le chômage)", explique-t-elle. Cette insuffisance découle, reconnaît-elle, des politiques qui ont été appliquées par les différents gouvernements depuis plusieurs années. "Si nous devons comprendre que l'Etat était obligé d'accorder la priorité à la question sécuritaire pendant la tragédie nationale, alors que notre pays était étranglé par la dette, à partir de 1998, dès lors que nous sommes sortis du plan d'ajustement structurel, personne ne peut comprendre cette orientation qui vise à poursuivre la désertification industrielle et l'étranglement de notre industrie alors qu'elle est à la base du développement locale", analyse encore la SG du PT. Elle explique que le rôle de l'élu au niveau local est de faire face aux besoins immédiats des populations. "Notre pays est à la croisée des chemins. Jamais, il n'y a eu autant d'argent dans les caisses de l'Etat et ceci nous permet de faire un véritable décollage et une rupture avec les désastres passés", a-t-elle ajouté. Elle note, à cet effet, que pour sa formation politique, la loi de finances était fondamentale. "Il fallait que s'exprime l'attente de l'Etat et sa volonté de prendre un tournant. Nous ne nions pas qu'il y a des projets, ce qui est justement un plan d'appui à la relance économique, mais lorsque l'on parle de relance économique, il faut comprendre par-là l'industrie lourde, qu'il faut soutenir financièrement, il suffit de 5,2 milliards de dollars, le développement de notre agriculture et, c'est fondamental, la protection de notre production nationale publique et privée parce que le marché est envahi par les produits étrangers à 90% contrefaits d'ailleurs. Cela tue nos entreprises et nos emplois". Pour le PT, l'élu est un militant. "Il est hors de question qu'il fasse appel à la répression. S'il n'a pas de logements sociaux, il ne peut pas les distribuer, s'il n'a pas de prérogatives pour le faire, encore moins etc. Pour nous, c'est une bataille que nous allons mener tous ensemble".