Cela fait six ans déjà que le scandale de l'histoire dite affaire de l'autoroute Est-Ouest a éclaté, mais durant l'année en cours, ce scandale a été converti en procès. La Cour d'Alger a traité, hier, une affaire de taille que la justice algérienne n'ait jamais eu à traiter. Après le renvoi prononcé le 25 mars dernier, les 23 accusés se retrouvaient devant le tribunal criminel d'Alger dont 16 personnes physiques et sept entreprises étrangères morales sont poursuivies pour des faits de corruption, blanchiment d'argent et dilapidation de deniers publics. Ainsi cette fois-ci, les avocats étrangers Me. William Bourdon et Philippe Penning, du principal accusé, M. Chani Medjdoub ont marqué leur présence dans la salle. Sachant que le procès a été momentanément suspendu durant l'après-midi après l'intervention dans les débats du principal accusé, Chani Medjdoub, qui a annoncé qu'il ''peut se défendre tout seul'' en cas de retrait de ses défenseurs. Actuellement, ''les avocats de Chani Medjdoub sont en train de le persuader de ne pas s'opposer à leur demande de nullité de la procédure d'instruction'' de cette affaire, qui sera suivie par un report du procès, a indiqué à l'APS Me Maachou Kamel. Tous les avocats de Chani Medjdoub sont devant le box des accusés et discutent avec lui pour qu'il ne s'oppose pas à leur ''éventuelle demande'' de report basée sur ''la non réponse du tribunal à leur demande de nullité de la procédure judiciaire''. Un des membres du collectif de la défense de celui-ci a précisé à l'APS que ''Chani a accepté'' que ses défenseurs se retirent du procès. Chani Medjdoub, dans une intervention qui a imposé le silence dans la salle, a déclaré quelques instants auparavant que ''je ne veux pas le report du procès''. ''Je peux me défendre tout seul. Je n'ai pas besoin de ces avocats qui ne servent à rien'', a-t-il dit, les larmes aux yeux après avoir raconté les conditions de son arrestation. ''Mon client attend depuis cinq ans d'être jugé, et je ne suis pas, comme d'autres avocats, d'accord pour le report du procès'', a indiqué le défenseur d'un des 15 accusés dans ce dossier qui tient en haleine l'opinion publique. La réaction de ces défenseurs est venue à la suite de la menace du collectif de la défense de Chani Medjdoub de se retirer du procès si le tribunal ne répond pas ''immédiatement'' à sa demande de '"nullité des procédures judiciaires'' liées à l'instruction de ce dossier. La défense de Chani Medjdoub récuse dans sa totalité ''la procédure judiciaire dans l'instruction'' de ce dossier, et demande ''la nullité des actes préparatoires'' de ce procès, indique un autre membre de ce collectif, qui a menacé de se retirer si ''le tribunal ne répond pas rapidement à notre demande''. En outre, le collectif de la défense de Chani Medjdoub reproche au tribunal de n'avoir pas communiqué dans les délais (trois jours avant le procès) la liste complète des témoins. A l'appel du président au début de la séance, 12 témoins sur les 27 inscrits dans le rôle de cette affaire, sont absents. 16 personnes sont impliquées dans cette affaire, dont une est en fuite et quatre sont detenues, en plus de sept entreprises étrangères (en tant que personnes morales). Il s'agit des entreprises: Citic-CRCC (Chine), Cojaal (Japon), SM Inc (Canada), Isolux Corsan (Espagne), Pizarotti (Italie), Garanventas (Suisse) et Coba (Portugal).
''Je ne veux pas le report du procès, je peux me défendre tout seul'' (Chani) Le principal accusé Chani Medjdoub et des avocats de plusieurs autres prévenus dans l'affaire de l'autoroute Est-Ouest ont manifesté dimanche leur étonnement devant la demande du collectif du principal accusé de se retirer du procès, a-t-on appris auprès de l'un de ces avocats.
La défense menace de se retirer, si la procédure d'instruction initiale n'est pas annulée Le collectif de la défense de Chani Medjdoub, principal accusé dans l'affaire de l'autoroute est-ouest, a menacé dimanche de se retirer du procès si le tribunal ne répond pas ''immédiatement'' à sa demande de '"nullité des procédures judiciaires'' liées à ce dossier. Dans une salle bondée du tribunal criminel d'Alger, la bataille fait rage entre la défense et le président du tribunal, qui ''tarde à répondre à notre demande de nullité des procédures judiciaires'' liées à l'instruction de cette affaire, a indiqué Me William Bourdon, un des membres de ce collectif. La défense de M. Medjdoub récuse dans sa totalité ''la procédure judiciaire dans l'instruction'' de ce dossier, et demande ''la nullité des actes préparatoires'' de ce procès, indique un autre membre de ce collectif, qui a menacé de se retirer si ''le tribunal ne répond pas rapidement à notre demande''. En outre, le collectif de la défense de M. Medjdoub reproche au tribunal de n'avoir pas communiqué dans les délais (trois jours avant le procès) la liste complète des témoins. A l'appel du président au début de la séance, 12 témoins sur les 27 inscrits dans le rôle de cette affaire, étaient absents.