Une conférence internationale pour faire progresser la paix au Proche-Orient entre Israéliens et Palestiniens se tiendra le 27 novembre à Annapolis aux Etats-Unis, a annoncé mardi le département d'Etat américain. "Le mardi 27 novembre, les Etats-Unis recevront le Premier ministre israélien Ehud Olmert et le président palestinien Mahmoud Abbas, des membres de la Ligue arabe, du Conseil de sécurité de l'ONU, du G8 et d'autres acteurs internationaux clés pour une conférence à Annapolis" dans l'est des Etats-Unis, a déclaré le porte-parole du département d'Etat, Sean McCormack. Cette conférence sera précédée et suivie de diverses réunions bilatérales et internationales lundi et mercredi à Washington, a précisé le secrétaire d'Etat adjoint chargé du Proche-Orient, David Welch. Le président George W. Bush participera activement à l'ensemble des travaux, a indiqué la Maison Blanche: il recevra séparément lundi à la Maison Blanche Ehud Olmert et Mahmoud Abbas, avant de participer dans la soirée à un dîner au département d'Etat où il fera de "brèves remarques". Mardi matin, M. Bush présidera à une réunion tripartite avec MM. Abbas et Olmert à Annapolis, avant de prononcer un discours au cours de la réunion plénière qui regroupera une cinquantaine de pays et organisations, a précisé la Maison Blanche. Le mercredi 28, il recevra à nouveau MM. Olmert et Abbas. La rencontre d'Annapolis, un port du Maryland situé à une quarantaine de kilomètres à l'est de Washington, a pour objectif de relancer les négociations dans l'impasse depuis sept ans en vue de la création d'un Etat palestinien. Depuis l'annonce d'un projet de conférence sur le Proche-Orient, formulée avant l'été, les attentes des parties se sont beaucoup réduites et les Etats-Unis, ces derniers jours, ont aussi mis l'accent sur "l'après-Annapolis". Les deux parties, souvent aux antipodes, ne s'étaient toujours pas mises d'accord mardi sur un document commun à approuver à Annapolis, a reconnu M. Welch. Au Proche-Orient, Ehud Olmert a dit espérer un "accord définitif" avec les Palestiniens en 2008. Il a souligné que la réunion d'Annapolis n'était "pas supposée être une réunion de pourparlers. Les négociations commenceront après" sur les questions fondamentales, a-t-il précisé. Celles-ci sont principalement le statut de Jérusalem-est, occupé par Israël depuis 1967, les frontières d'un futur Etat palestinien, le statut des réfugiés palestiniens et le sort des colonies juives. Les invitations formelles ont été envoyées mardi et aucune réponse officielle n'a encore été reçue, notamment des pays arabes comme l'Arabie Saoudite et la Syrie, dont la présence est fortement souhaitée par Washington, car elle donnerait plus de crédibilité à l'événement. Ces pays arabes se réunissent jeudi et vendredi au Caire pour décider de leur participation à Annapolis. "Nous espérons et nous attendons à ce que ces pays participent" à l'évènement, a indiqué M. Welch. La Syrie a conditionné sa participation à Annapolis à l'inclusion dans les discussions de la question du plateau du Golan, conquis par Israël en 1967, annexé en 1981, et dont Damas réclame la restitution totale. La présence du ministre saoudien des Affaires étrangères, Saoud al-Fayçal, serait particulièrement significative, souligne Aaron David Miller, ex-négociateur américain aujourd'hui expert au Woodrow Wilson International Center, un centre de recherche de Washington.