La wilaya d'Ain Temouchent s'est dotée de trois nouvelles stations de traitement et d'épuration des eaux usées (STEP), inaugurées lundi par le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib. Il s'agit d'ouvrages qui constituent un atout supplémentaire pour la protection de l'environnement, outre leur contribution à la promotion de l'utilisation des eaux épurées à l'irrigation de périmètres agricoles, a noté le ministre. Parmi ces nouvelles infrastructures, celle réalisée dans la commune de Bouzedjar pour une enveloppe de 351,147 millions DA, qui contribuera à la protection de l'environnement, notamment la sauvegarde de la nappe phréatique et du littoral, qui ne recevra plus de rejets des eaux usées, a-t-on souligné à cette occasion. Celle-ci est prévue pour traiter les rejets d'un équivalent de 19 000 habitants d'ici 2020 et 22 000 équivalent habitants à l'horizon 2035. Les eaux épurées irrigueront un périmètre agricole de 200 hectares, a-t-on ajouté. Celle inaugurée à Ain Temouchent traite un volume de 11 000 mètres cubes d'eaux usées par jour, soit les rejets de la ville chef-lieu de wilaya. Réalisé pour un coût de 2 milliards DA, cet ouvrage qui traite quatre millions de m3 d'eaux usées par an, s'étend sur une superficie de six hectares dont deux ha réservés pour son extension. Elle peut être étendue pour traiter 13 500 m³/jour d'eaux usées. A signaler que le programme complémentaire dont a bénéficié la wilaya au titre de l'exercice 2013, a pris en compte l'extension de la station d'épuration d'Ain Temouchent par la réalisation d'un deuxième bassin. La STEP réalisée à Ain Tolba pour un coût de 285 millions DA pour traiter les rejets de 25 000 habitants, fonctionne selon le système d'oxydation alternée pour contribuer à la protection du milieu. Les eaux épurées dans cette station irrigueront un périmètre agricole de 100 ha. Le ministre a également inspecté le projet de renforcement de l'alimentation en eau potable de la ville d'Ain Temouchent (10 000 m3) à partir du réservoir de Dzioua, jusqu'aux trois réservoirs (3 000 m3) d'El Malah. Les travaux de ce projet d'un coût de 1,658 milliard DA enregistrent un taux d'avancement de 75 pour cent. Dans une déclaration à la presse, le ministre a indiqué que la gestion de l'eau sera entièrement confiée à l'Algérienne des eaux (ADE) d'ici fin 2015 et celle de l'assainissement à l'Office national (ONA) qui gère actuellement 27 communes. Pour le projet du barrage de Oued Berkèche (13 millions m3), M. Hocine Necib a signalé que cette importante opération figure parmi les ouvrages inscrits au titre du quinquennal 2015/2019 déclarant "nous le défendrons lors de son passage au niveau de la commission nationale d'arbitrage". Le taux d'épuration des eaux usées dans la wilaya qui est à 34 pour cent passera à 55 pc avec la réalisation d'autres STEP, a-t-il annoncé.