L'Algérie doit mener une politique macroéconomique " prudente " et engager des " réformes structurelles " dans le secteur des exportations, a déclaré, lundi à Alger, le conseiller au département Moyen-Orient et Asie du FMI et également chef de la mission du FMI en Algérie, Zeine Zeidane. " Nous pensons qu'il y a deux types de politiques qu'il faut conduire, dans cette conjoncture de baisse des prix du pétrole ", a-t-il déclaré à la presse à l'issue d'une rencontre avec le ministre du Commerce, Amara Benyounes. Pour le représentant du FMI, il s'agit d'une politique macroéconomique prudente qui permet de réduire, d'une part, la demande intérieure et d'assurer, plus particulièrement, la consolidation budgétaire et, d'autre part, d'améliorer la compétitivité extérieure du pays et d'éviter que le taux de change soit surévalué. La deuxième politique, a-t-il poursuivi, consiste à mettre en place " des réformes structurelles qui permettent de diversifier le secteur des exportations et de le rendre beaucoup plus compétitif ". Ces orientations de l'institution financière invitent le gouvernement à promouvoir de nouvelles réformes économiques structurelles de grande envergure, c'est-à-dire en créant des institutions innovantes et stables fondées sur des théories standards internationales et les meilleures pratiques du moment, notamment en raison de la chute continue du prix du pétrole. Il ne peut s'agir que de la relance du Plan d'action économique du gouvernement, visant à promouvoir la stabilisation et un retour à la croissance. Dans ce cadre, la diversification des activités économiques ne peut être que prioritaire à travers un large éventail de réformes dans le but de lutter contre l'hyperinflation et de catalyser la croissance. Cependant, avec le taux de change, les salaires, la protection des actifs financiers et les hausses récurrentes des prix des produits de consommation, l'inflation est effectivement ancrée dans l'économie. Avec la chute du prix de l'or noir, on peut s'attendre à un pic d'inflation tant les mesures prises par le gouvernement sont aux yeux des experts " faibles " et largement inefficaces face à la crise grandissante. Il faut dans cette direction que l'on développe une expertise considérable. La croissance économique est de fait un désir de " modernisation " mais a donné lieu à l'abandon des institutions budgétaires clés. Depuis des années, l'élaboration de la politique macroéconomique était basée sur le trépied de la fluctuation des taux de change, des objectifs d'excédent primaire et des objectifs en matière d'inflation. Désormais, de nouvelles réformes macroéconomiques sont nécessaires. Le manque de stratégie et de coordination claire a conduit à une approche contradictoire de la politique économique, c'est la croissance qui permet de générer de bons résultats budgétaires. Les engagements économiques sont consignés dans le programme présidentiel. Il s'agit d'abord pour le pays d'exercer un leadership effectif dans la prise en charge de son destin. Il s'agit aussi de s'approprier un développement dans toutes ses dimensions et d'abord celle de la paix, de la sécurité et de la bonne gouvernance qui sont des conditions incontournables pour la viabilité de tout processus de développement. Il s'agit de la concentration des efforts et des ressources, accès aux marchés, infrastructures, nouvelles technologies de l'information et de la communication, développement humain et renforcement des capacités. Il est indéniable que l'ensemble de ces efforts dénotent le sérieux du programme économique en vigueur. Dans le domaine économique, les experts qualifient l'Algérie comme un nouvel espace pour l'investissement et la croissance. Ceci est dû non seulement aux importantes ressources naturelles, mais de plus en plus aux progrès réalisés en matière de gestion économique, mais qui restent encore à peaufiner.