Le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, a indiqué, à Constantine, où il se trouvait en visite, que l'industrie harmaceutique qui constitue ''une préoccupation majeure pour l'Algérie avec une facture 'importation qui dépassait les 2 milliards de dollars'', est en phase de devenir, grâce aux investissements prévus, ''une force économique qui permettra au pays d'assurer son autosuffisance''.
Dans ce même ordre d'idée, le ministre n'a pas omis de rappeler les efforts déployés par l'Etat dans le cadre de la politique de réduction des importations, en affirmant que des ''corrections'' allaient être apportées au plan national de développement pour améliorer la production et le taux d'intégration des produits fabriqués localement. A Constantine donc, le ministre qui a visité, l'usine Saidal, a indiqué que cette unité qui se lancera ''dès 2016'' dans la fabrication de ''l'insuline à stylo'', permettra, avec les autres usines privées, de parvenir à une ''large couverture du marché national en matière d'insuline d'ici à 2017''. Ainsi donc, l'Algérie fabriquera, désormais, les produits pharmaceutiques jusque-là importés et qui coûtent plus cher, comme les médicaments oncologiques, cardiovasculaires, de traitement du diabète et de plusieurs autres maladies chroniques, a souligné le ministre, faisant part de la mise en place d'une plateforme pharmaceutique consacrée à ces produits. ''Toutes les aides et les avantages seront accordés aux investisseurs qui s'inscrivent dans cette optique'', a également affirmé M. Bouchouareb, faisant part, à ce propos, de son ''entière satisfaction'' quant aux investissements initiés à Constantine en matière d'industrie pharmaceutique et qui ''s'inscrivent, précisément dans cette optique''. Là, il est utile de rappeler que l'industrie pharmaceutique nationale a connu, ces dernières années, un engouement "exceptionnel" en matière d'investissements, avec pas moins de 151 unités de production en phase de construction, en plus des 80 déjà opérationnelles. D'ailleurs le président de l'Union nationale des opérateurs en pharmacie (UNOP), Abdelouahed Kerrar, a estimé que le "bon fonctionnement de toutes les unités nouvelles commande une planification sérieuse des besoins massifs en formation de techniciens hautement spécialisés", estimant que "cela suppose une adaptation profonde de notre appareil d'éducation formation en liaison directe avec la profession". Il a jugé, à ce propos, qu'"un effort sans précédent devra être consenti en vue de trouver de nouveaux marchés et cela commande la définition urgente d'une stratégie nationale impliquant aussi bien les opérateurs nationaux que les services compétents de l'Etat algérien". Le développement de la production nationale a largement favorisé l'extension du marché du générique en Algérie, et ce en conformité avec les orientations des pouvoirs publics. Cette politique a, en conséquence, largement contribué à faire baisser, d'une manière globale, les prix du médicament dans notre pays.
L'industrie mécanique D'autre part, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, a tenu à indiquer que la wilaya de Constantine qui ''confirme son statut de leader national des fabrications mécaniques'', est également en train de devenir ''un important pôle de l'industrie pharmaceutique''. Considérée comme le ''coeur battant'' de l'industrie mécanique, Constantine est aujourd'hui en phase de devenir un ''grand pôle pharmaceutique'' qui va ''sans doute permettre à l'Algérie de substituer le médicament national au produit d'importation'', a souligné le ministre au cours d'une visite de travail dans cette wilaya. Dans cette wilaya de l'Est du pays, le ministre, qui a eu à inspecter plusieurs unités, à l'instar de l'entreprise des tracteurs mécanique (ETRAG) d'Oued Hamimime et le groupement mécanique de la zone industrielle d'Ain Smara, a exprimé sa ''satisfaction'' devant les performances de ces usines. Avec des prévisions de fabrication, à l'horizon 2018, de quelque 8.000 tracteurs de marque Massey-Fergusson, ''l'Algérie s'est pleinement impliquée dans la branche mécanique qui lui échappait jusqu'ici'', a souligné le ministre, mettant en relief ''l'importance des investissements industriels lancés à Ain Smara en partenariat avec le ministère de la Défense nationale'' (MDN). Par aileurs, Bouchouareb a également souligné l'importance du projet de fabrication de 25.000 moteurs de marque Deutz et des perspectives de développement engagés par l'entreprise ''German'' de fabrication de chariots-élévateurs et de moyens de manutention, et qui prévoit de se lancer dans la sous-traitance d'ici à 2019. Les produits fabriqués en Algérie n'ont rien à envier à ceux fabriqués à l'étranger, a considéré le ministre, précisant que la priorité est donnée à la satisfaction des besoins nationaux. M. Bouchouareb a achevé sa visite dans la wilaya de Constantine par une rencontre avec les opérateurs et les investisseurs locaux, au siège de l'Entreprise nationale des matériels de travaux publics, à Ain Smara.