La décision de la commune de Koléa de détruire un monument du centre-ville connu sous le nom de "l'arc du triomphe" ou "Canon", pour le remplacer par un autre, a suscité une polémique parmi les habitants, selon des échos recueillis sur place. La commune de Koléa a annoncé le remplacement du monument surmontant un Canon, sis au carrefour menant vers la route de Blida, par un autre monument "alliant modernité et tradition, d'un coût de pas plus de 50.000 Da, et réalisé par des artisans de la ville". Une photo de ce monument futur a été diffusée sur facebook. Un monument qui permettra, selon les explications fournies, une "meilleure visibilité" aux usagers de ce carrefour, car renforcé par un éclairage, contrairement au "Canon" qui "voile la vue aux usagers en provenance des différentes artères du centre ville", avait expliqué à l'APS le P/APC, Djilali Hamaidi Zerrouk. Selon lui, "l'opposition supposée contre le nouveau monument est imaginaire" et "n'a pas dépassé les réseaux sociaux". "Aucune plainte officielle de la part de qui que soit n'a été reçue à ce jour" avait-t-il assuré, soulignant que l' "arc de triomphe est une copie conforme d'un monument français, dont l'édification remonte aux années 80 seulement". Il avait accusé une "mafia politique locale" d'être derrière un groupe de jeunes facebookers, qui veulent "semer l'anarchie dans la commune", car le Canon n'est, selon lui, qu' "un décor sans valeur historique ou civilisationnelle", invitant les concernés à s'informer sur l'histoire de la ville. Des citoyens approchés par l'APS avaient, pour leur part, estimé que le nouveau monument projeté "n'est doté d'aucune esthétique, ni aucune valeur moderne ou traditionnelle", tout en contestant le changement des repères de la ville. Ils avaient assuré que le "Canon" fait "figure d'un repère historique de la ville de Koléa". D'autres citoyens avaient exprimé sur la toile, leurs "regrets" de voir leur ville perdre sa beauté et ses repères, car ce monument constituait "un repère connu pour tous les habitants de Koléa". Certains autres citoyens avaient, par contre, soutenu la décision de la commune, estimant que ce "monument est à l'origine d'encombrements intenses au centre-ville de Koléa".