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Crise grecque : Athènes propose des aménagements "substantiels"
Publié dans Le Maghreb le 02 - 07 - 2015

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a écrit à ses créanciers internationaux pour accepter, sous condition, leur offre de renflouement publiée le 28 juin, a annoncé hier le Financial Times. L'information a été confirmée par les autorités grecques.
Dans sa lettre, Alexis Tsipras demande le maintien d'un taux de TVA plus bas pour les îles grecques, un report de l'augmentation de l'âge de départ à la retraite et un report de la suppression de l'allocation de solidarité aux retraités, précise le Financial Times.
Athènes demande des aménagements "substantiels", a indiqué mercredi une source européenne au fait des discussions. Cette lettre, dont l'existence a été confirmée par plusieurs sources à Bruxelles, sera discutée lors de la conférence téléphonique des ministres des Finances de la zone euro mercredi après-midi. Mais "à première vue, les propositions sont plus faibles que celles proposées par les créanciers", a indiqué une source européenne proche du dossier.
Le gouvernement grec a confirmé avoir bel et bien envoyé aux créanciers "une nouvelle proposition qui comprend une série d'amendements" à la leur, accompagnée d'une lettre d'Alexis Tsipras adressée mardi soir à l'Union européenne, à la Banque centrale européenne et au Fonds monétaire international.
"La nouvelle proposition du gouvernement grec demande un nouvel accord qui règle les questions de financement du pays via le Mécanisme européen de stabilité (MES), afin d'assurer une dette viable en mettant l'accent sur une perspective de croissance", a expliqué une source gouvernementale à Athènes.

Schäuble appelle la Grèce à clarifier ses positions
Le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble a appelé hier la Grèce à clarifier ses positions avant d'éventuelles nouvelles négociations sur un renflouement du pays, et estimé qu'il n'y avait à l'heure actuelle pas de base pour discuter sérieusement. Tout cela ne constitue pas une base pour discuter de mesures sérieuses, a déclaré M. Schäuble à Berlin lors d'une conférence de presse sur le budget de l'Etat allemand. C'est pourquoi la Grèce doit d'abord clarifier ses positions sur ce qu'elle veut vraiment et ensuite nous devrons en parler, dans un contexte qui s'est nettement dégradé, a-t-il ajouté. Le grand argentier allemand, connu pour son attachement absolu aux règles, a martelé que le programme d'aide dont bénéficiait la Grèce jusqu'alors avait expiré mardi soir, et qu'en aucun cas il ne serait possible de se rattacher au statu quo ante.
Les conditions ont complètement changé, nous sommes dans une toute autre situation qu'encore il y a quelques jours, a-t-il fait valoir, puisque toute nouvelle aide devrait être consentie par le Mécanisme européen de stabilité (MES), qui obéit à d'autres règles que le fonds européen FESF qui accordait jusqu'à maintenant des crédits à Athènes.
Il a jugé que les informations en provenance d'Athènes prêtaient à confusion, notamment sur le référendum que le gouvernement d'Alexis Tsipras a annoncé pour dimanche. De toute façon, que ce soit pour le rejeter ou pour l'accepter, l'objet de ce scrutin n'existe plus, il n'a jamais existé, mais s'il avait jamais existé, il n'existe plus.
La veille, son confrère à l'Economie, le vice-chancelier Sigmar Gabriel, avait appelé la Grèce à annuler le référendum pour pouvoir reprendre des discussions.
Entre temps, Athènes a indiqué avoir transmis une nouvelle demande à ses partenaires, qui comprend une série d'amendements aux réformes et coupes budgétaires mises sur la table par les institutions (BCE, FMI, Commission européenne) la semaine dernière, et requiert de nouveaux financements par le MES.
Nous sommes dans une situation vraiment difficile, a constaté M. Schäuble, mais uniquement du fait du comportement des responsables en Grèce, incompréhensible pour tous.

Demande d'argent frais à l'Europe
La Grèce doit une nouvelle fois tendre la main à ses partenaires de la zone euro qui ont examiné hier ses propositions afin d'obtenir une aide financière, au lendemain de son défaut vis-à-vis du FMI.
A court d'argent, Athènes n'a pas pu honorer mardi le remboursement de 1,5 milliard d'euros dus au Fonds monétaire international, devenant ainsi le premier pays industrialisé à faire défaut vis-à-vis de l'institution.
"Je confirme que le remboursement dû au FMI par la Grèce aujourd'hui n'a pas été reçu", a indiqué mardi le porte-parole du FMI Gerry Rice dans un communiqué. Conséquence immédiate : Athènes est privé d'accès aux ressources financières du FMI et le restera tant qu'il n'aura pas apuré sa dette envers l'institution qui essuie, elle, le plus lourd défaut de son histoire.
Parallèlement, le volet européen du plan d'aide à la Grèce a comme prévu pris fin à 22H00 GMT, privant le pays de 16 milliards d'euros d'aide en tout genre (prêts, bénéfices sur les obligations détenues par la BCE, fonds pour les aides).
Privé d'argent frais des institutions (FMI, UE, BCE) qui l'ont mis sous perfusion financière depuis 2010, le pays ne doit désormais plus sa survie financière qu'à l'aide d'urgence apportée à ses banques par la BCE.
Les conséquences sont difficiles à prévoir mais le président américain Barack Obama a mis en garde mardi contre "un impact significatif" de la crise sur la croissance européenne.
Les marchés asiatiques n'ont pas pâti du défaut de la Grèce et étaient pour la plupart en hausse mercredi. En revanche, les cours du pétrole continuaient de baisser en Asie.
"La crise de la dette grecque a pu alimenter les inquiétudes quant à un effet de contagion dans la zone euro, ce qui signifie que l'on pourrait assister à une baisse de la demande de brut couplée à un ralentissement potentiel de la croissance", a commenté Bernard Aw, analyste chez IG Markets à Singapour.

Coup de théâtre
La Grèce avait certes prévenu qu'elle ne rembourserait pas le Fonds monétaire international qu'elle accuse de "comportement criminel" pour avoir imposé des cures d'austérité drastiques à sa population.
Mais les autorités avaient toutefois tenté un ultime tour de passe-passe en tentant d'activer une clause exceptionnelle du FMI lui permettant d'obtenir un report de son paiement.
Le conseil d'administration du FMI a bien commencé à examiner cette requête mais devra se réunir ultérieurement pour l'approuver ou la rejeter.
"C'est une triste page d'un triste chapitre. Le FMI a pris des risques énormes avec ce plan d'aide", a dénoncé le représentant brésilien au FMI, Paulo Nogueira Batista, s'exprimant à titre personnel.
Plus tôt mardi, la Grèce avait tenté un autre coup de théâtre en faisant de nouvelles propositions à ses créanciers européens après la rupture des négociations samedi et l'approche d'un référendum crucial dimanche sur la poursuite du plan d'aide.
Dans le détail, la Grèce a demandé à l'Eurogroupe de pouvoir conclure avec le Mécanisme européen de stabilité (MES), le fonds de soutien de la zone euro, un accord sur deux ans permettant de couvrir ses besoins financiers, soit environ 30 milliards d'euros, tout en restructurant sa dette, a fait savoir le bureau du Premier ministre Alexis Tsipras.
La Grèce a même laissé entendre qu'elle pourrait suspendre l'organisation du référendum prévu le 5 sur les propositions de ses créanciers si les négociations reprenaient avec l'Union européenne, a indiqué une source européenne proche des discussions. Cette idée d'un troisième plan d'aide, via le MES, va être étudiée "via les procédures normales", a affirmé Alexander Stubb, le ministre finlandais des Finances, après une conférence téléphonique de l'Eurogroupe en début de soirée. Plus tôt dans la journée, la chancelière allemande Angela Merkel avait fermé la porte à toute discussion sur le sujet en affirmant que l'Allemagne n'était pas prête à discuter d'une nouvelle demande d'aide d'Athènes avant dimanche, jour du référendum.
Mme Merkel et son ministre des Finances Wolfang Schäuble devaient s'exprimer hier devant les députés du Bundestag lors d'un débat sur la Grèce. Le ministre de l'Economie allemand Sigmar Gabriel avait, lui, conditionné de nouvelles discussions à l'annulation du scrutin.

Réunion cruciale à la BCE
La Grèce a désormais les yeux braqués sur une autre échéance cruciale : la réunion hier des 25 membres du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne qui devaient évoquer la situation du système bancaire grec. Il devrait notamment être question de maintenir ou non une ligne de prêts d'urgence en faveur des établissements hellènes, fragilisés par des retraits massifs de Grecs inquiets pour leur avenir et celui de leur pays. Techniquement, l'institution pourrait décider de couper le robinet financier à la Grèce, même si cela semblait peu probable.

Fitch rétrograde
Les conséquences sont difficiles à prévoir, mais le département américain du trésor a immédiatement réagi après le défaut de la Grèce, en appelant tous les protagonistes de la crise à faire en sorte qu'Athènes reste dans la zone euro. Peu avant l'annonce du défaut de la Grèce, Fitch Ratings avait revu en baisse la note souveraine du pays, qui passe de "CCC" à "CC", à deux crans du "défaut sélectif". "Nous jugeons désormais qu'un défaut de la dette de l'Etat détenue par les créanciers privés est probable", a écrit l'agence de notation. La Grèce, qui vient de demander au FMI un report du paiement dû mardi, avait déjà vu la veille sa note reléguée à "CCC-" par Standard and Poor's.
Pour Fitch, l'arrêt des négociations avec les créanciers "a significativement augmenté le risque que la Grèce ne soit pas capable d'honorer ses dettes dans les mois à venir".
Par ailleurs, l'annonce d'un référendum sur les mesures demandées par les créanciers rend possible un risque de sortie du pays de la zone euro, selon l'agence de notation.
Reléguée à "CC", la note de la Grèce n'est formellement plus qu'à quelques crans du défaut de paiement général.

Un jeune Londonien lance une opération pour sauver la Grèce
Un jeune Britannique avait recueilli dans la nuit de mardi à mercredi 450 000 euros grâce à une opération de financement participatif, ou crowdfunding, lancée dans l'espoir de rassembler 1,6 milliard d'euros pour sauver la Grèce du défaut de paiement au FMI.
Thom Feeney, un Londonien de 29 ans qui travaille dans une boutique de chaussures de luxe à Covent Garden, encourage chaque Européen à donner l'équivalent du prix d'une salade feta-olives.
1,6 milliard d'euros, c'est ce dont les Grecs ont besoin. Cela semble beaucoup mais c'est seulement trois euros par Européen soit le montant d'une demi-pinte de bière à Londres ou celui d'une salade feta-olives, souligne-t-il sur le site Indiegogo.
A 23h30 GMT mardi, la somme de 451 000 euros, issue de plus de 28 500 donateurs, en majorité en provenance de Grande-Bretagne et d'Allemagne, avait été récoltée. L'afflux massif de visiteurs sur la page de la collecte a fait planter le site de financement participatif, a indiqué Indiegogo.
J'espère que le total sera atteint. Ce serait fantastique, a-t-il déclaré.
Quoi qu'il en soit, c'est un peu comme un message qui montre que les vrais gens se préoccupent des autres en Europe, estime le jeune homme.
Si la somme n'est pas levée sous sept jours, les dons seront rendus mais Thom Feeney espère quand même pouvoir faire bon usage de l'argent.
Pour expliquer son initiative, Thom Finney dit qu'il était fatigué de voir la crise grecque perdurer, les politiciens tergiverser tandis que les vrais gens sont affectés par la situation.

Suspendre le référendum
La Grèce n'exclut pas de suspendre le référendum prévu dimanche sur les propositions de ses créanciers, si les négociations reprennent avec l'Union européenne, a indiqué mardi soir à Bruxelles une source européenne proche des discussions.
Lors de la conférence téléphonique de l'Eurogroupe qui s'est tenue dans la soirée, les autres ministres des Finances de la zone euro ont demandé à la Grèce quel pourrait être le lien entre la nouvelle demande d'aide d'Athènes et le référendum, a expliqué cette source.
La réponse a été que la question pourrait être modifiée ou le référendum suspendu, a-t-elle ajouté.


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