Au lendemain de la récente rencontre Gouvernement-Walis, il est constaté au niveau de l'administration territoriale une course contre la montre pour l'exécution des directives et orientations issues de cette rencontre et à qui le mieux prouvé des résultats primaires pour la suite du développement local. Les chefs d'exécutifs de wilaya affûtent chacun ses propres armes pour se mettre au travail et d'assurer une meilleure maîtrise économique et sociale. Les uns et les autres selon la spécificité de la région s'efforcent avec plus ou moins de rigueur et d'habilité, de faire revivre le développement local prenant en compte les impératifs socio-économiques qui s'imposent par le fait de la conjoncture présente. Mettre en surface les atouts économiques Les instructions du Premier ministre, Abdelmalek Sellal suivies de celles du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui sont à ce sujet tellement serrées que l'opinion ressent le commencement de l'amorce d'une ère nouvelle, une ré "alité de l'administration territoriale totalement impliquée dans la résurgence d'une économie devant faire face aux conséquences régressives imposées accumulées suite à la chute continue des prix du baril de pétrole sur les marchés mondiaux. C'est ce qui explique la tendance actuelle à mettre en surface les atouts économiques de chaque région, l'apprentissage des élus locaux à la recherche de nouvelles lignes de sources financières, l'attrait des opérateurs économiques, etc… Il s'agit aujourd'hui de rétablir le lien et le rôle des collectivités locales avec les exigences économiques et sociales du moment. L'objectif n'est autre que de mettre en harmonie les revendications socio-économiques de cette présente conjoncture et les nécessités de la nouvelle feuille de route tracée par la rencontre entre l'Exécutif gouvernemental et ses représentants au niveau local.
Les cinq secteurs prioritaires De prime abord, les domaines prioritaires de développement déjà ciblés par le gouvernement concernent l'agriculture et ses industries de la transformation, le tourisme, la pétrochimie, les nouvelles technologies de l'information et de la communication ainsi que les énergies renouvelables. Dans cette perspective, les walis se sont lancés dans des rencontres marathons avec l'ensemble des acteurs et partenaires locaux à la fois pour les sensibiliser sur les résultats des travaux de la rencontre avec le gouvernement et pour faire un recensement des potentialités existantes et non exploitées dans les cinq secteurs cités plus haut ainsi que la fixation des créneaux à mettre en valeur et porteurs de création de richesses, de plus-value et d'emplois. Dans ce sillage, le sursaut des collectivités locales n'est pas une simple vue d'esprit ou un schéma abstrait. Wilayate et communes en tant qu'institutions décentralisées, en dehors des fonctions administratives sont appelées désormais à plus d'attractivités économiques et sociales. L'ampleur des tâches auxquelles elles doivent faire face, dans le domaine économique où elles n'ont pas seulement à créer et à gérer le foncier industrielle, mais aussi à mettre en vigueur de vastes projets d'investissements en allant à la recherche d'investisseurs crédibles. Plus que tout autre, en effet, ce domaine constitue un cadre propice à une prise de conscience rapide et résolument orientée à préparer les conditions nécessaires pour procéder aux transformations permettant de gérer l'économie et les richesses naturelles selon des méthodes nouvelles devront ouvrir la perspective d'une économie plus poussée des moyens de production et de l'instauration dans toute sa plénitude de la préparation de la phase de l'après-pétrole.
Une sensibilité particuliére Wilayate et communes, du fait des larges prérogatives qui leur sont attribuées par la politique de décentralisation doivent dès à présent se métamorphoser et à manifester une sensibilité particulière envers la nouvelle politique de développement économique et sur laquelle, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal a plaidé pour une démarche de " transparence " en vue de parvenir à une rendu meilleure efficience de l'action publique, un objectif rendu plus pressant compte-tenu du contexte mondial de crise : Le rôle des autorités locales et à leur tête les walis, et bien sûr les présidents d'APC, est déterminant dans cette démarche. Vous êtes la clé de voûte de notre dispositif et c'est un véritable surpassement de soi que nous attendons de vous ", a souligné M. Sellal à l'adresse des walis à l'ouverture de la rencontre Gouvernement-Walis qui s'est tenue le 29 août dernier.
Une interaction profonde Le rôle des autorités locales dans le développement économique, la promotion sociale et leur place au sein de la population deviennent des principes d'autant plus importants que, le gouvernement exprime, comme c'est le cas aujourd'hui, des réalités dans la mesure où il n'est en fait que de consolider le rôle et les missions du " pouvoir local " à tous les échelons. En prenant en ligne de compte toutes ces considérations, il est susceptible d'envisager une conception différente qui rejette aussi bien l'approche improvisée que les décisions hasardeuses qui ne servent aucunement l'intérêt de la collectivité. En somme, le Premier ministre tout comme le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales conçoivent le rôle des autorités locales dans un nouveau moule en liaison étroite avec l'édification du renouveau national. Cela ne peut se produire que si une interaction profonde, une entente mutuelle entre tous les acteurs locaux s'établissent pour se prolonger au cœur même des citoyens, qui aura atteint sa maturité, au niveau de la complémentarité et d'un stade organisationnel efficace à cette juste ligne politique, économique et sociale tracée par le gouvernement.