Les compagnies pétrolières française Maurel & Prom et franco-britannique Perenco font preuve de défaillances dans leur activité en Amazonie péruvienne, qui entraînent pollutions et atteintes aux droits des communautés indigènes de la région, estime un rapport publié lundi. Ces deux entreprises sont notamment accusées de définir à minima l'aire d'influence de leurs projets, dans leur étude d'impact environnemental, excluant ainsi de nombreuses populations affectées des mesures préventives et compensatoires prévues. Le rapport, publié par les ONG CCFD-Terre Solidaire et Secours Catholique-Caritas France, dénonce aussi des défaillances dans l'identification et la gestion des risques, qui donnent aux compagnies une part de responsabilité dans les pollutions de l'eau et des sols constatées. Le rapport, intitulé Le baril ou la vie, a été rédigé à partir de travaux menés depuis le milieu des années 2000 par trois organisations issues de la société civile péruvienne. Il porte sur deux permis situés dans le Nord du Pérou, à proximité de la frontière avec l'Equateur, en forêt amazonienne: le bloc 116, où Maurel & Prom mène une activité d'exploration pétrolière aux côtés de Pacific Stratus Energy, et le bloc 67, où Perenco et PetroVietnam ont une activité de production de pétrole. Maurel & Prom a rencontré les responsables des deux ONG en mai et s'est engagé à fournir des éléments de réponse précis au rapport, tandis que Perenco n'a pas donné suite à la demande de rencontre mais s'est dite prête à rencontrer les organisations locales au Pérou, précise le rapport.