C'est plus que jamais décidé et confirmé, les monarchies du Golfe tiennent au statu quo la production du pétrole qu'elles ne veulent sous aucun prétexte réduire, depuis le mois de juin 2014. Ces pétrodollars dirigés de main de maître par l'Arabie saoudite s'opposent même à une session de l'Opep éventuellement consacrée à la chute drastique des cours pétroliers. Les tentatives jusqu'ici envisagées par l'Algérie, le Venezuela ou encore l'Iran ont trouvé devant elles le rempart saoudien. C'est une réalité concrète, le complot est aujourd'hui consommé. Le monde occidental, les Etats- Unis en tête, se réjouit de cette crise qui ne les touche pas, au contraire, ils tirent des bénéfices considérables tandis que les pays producteurs de pétrole pour la plupart d'entre eux amorcent une chute libre de leurs revenus et, par conséquent, le déclin avéré de leurs économies. Dans l'immédiat et devant l'impuissance de l'Opep à maîtriser la situation, c'est naturellement la crise qui irait en s'aggravant avec un baril qui pourrait selon les observateurs descendre jusqu'à 30 dollars. Etant donné les conséquences catastrophiques que représente pour les pays producteurs le tarissement de leur source quasi unique de revenus, la poursuite au-delà de quelques mois encore de la paralysie des prix de cours pétroliers pour se reprendre, il lui faudra peut-être que se provoque une situation mondiale chaotique pour que l'or noir retrouve sa valeur et la dignité de ses producteurs de plus en plus humiliée par les rois et les princes arabes. C'est dire combien le deal impérialosioniste visant la destruction des économies arabes dont les dirigeants refusent de servir de sujets au Pentagone. Un deal mis en exécution, en sous-traitance par l'Arabie saoudite, gardienne des Lieux Saints de l'Islam de surcroit. Les Saoud en s'opposant catégoriquement à la réduction de leur production qui serait suivie automatiquement par le cartel en vue de la remontée du prix du baril de pétrole, font dans un agenda-complot et visant plus particulièrement l'Algérie, l'Iran, le Venezuela et à moindre degré la Russie. Des pays producteurs de pétrole et dont les économies dépendent en grande partie des hydrocarbures. La crise économique et financière difficile que traversent lesdits pays producteurs d'or noir, est une aubaine jamais connue par les pays consommateurs plus singulièrement les Etats-Unis dont on calcule que le prix bas du baril de pétrole est tout à fait à leur avantage, c'était d'ailleurs leur objectif fondamental, il leur rapporte jusqu'ici, un bénéfice annuel de plus de 3,5 milliards de dollars. C'est dire combien les monarchies du Golfe qui demeurent à jamais les "supplétives " de la Maison-Blanche dans la région, participent directement au meurtre et massacres des Palestiniens et empêchent la nation arabe de s'unir ou de récolter les fruits de ses richesses naturelles plus jamais à présent soumise à des monopoles extérieurs qui décident de leur prix et de leur commercialisation. Une politique amplement soutenue par l'Arabie saoudite, maitre du jeu dans le Golfe et qui donne à Israël la suprématie à la fois militaire, matériel et économique dans la région au détriment de la Syrie et de l'Iran, mais aussi afin de surmonter l'avantage des pays arabes qui sont hostiles à l'Etat hébreu. C'est donc grâce au pétrole arabe bien distillé par les pétromonarchies du Golfe que les Occidentaux, les Américains et les Israéliens consolident leurs économies. Le pétrole arabe est utilisé contre les Arabes eux-mêmes. Voici ce que disait en 1967, le " roi " du pétrole Nelson Rockefeller : " Je soutiens la politique qui donnerait à Israël la supériorité en matériel de guerre afin qu'il puisse surmonter l'avantage numérique de ses voisins hostiles ". Paradoxe qui fait réfléchir.