Les relations entre L'Algérie et la France ne cessent de se développer aujourd'hui, doit être tenue la troisième session du Comité mixte économique algéro-français (Comefa) à Paris, qui s'annonce d'ores et déjà fructueuse dans la mesure où on annonce la signature de pas moins de huit (8) accords. Cela se passera donc au cours de la visite de travail qu'effectuera en France, le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, qui est accompagné du ministre de l'Industrie et des mines, Abdeslam Bouchouareb. En, prélude à cette session du Comefa, le président français, François Hollande recevra en audience les deux ministres algériens à l'Elysée. Par la suite, les ministres algériens auront des entretiens avec leurs homologues français, à savoir Laurent Fabius et Emmanuel Macron, au Quai d'Orsay, avant même la tenue des travaux de la 3ème session. Et c'est à l'issue de cette séance plénière d'aujourd'hui, qu'aura lieu une cérémonie de signature de huit (8) accords dans les domaines des transports, de l'agriculture ou encore de la propriété intellectuelle. D'autre part, un autre accord sera signé par les deux ministres des Affaires étrangères portant sur la mobilité des jeunes diplômés Après la cérémonie de signature, une conférence de presse sera organisée. Par ailleurs, il est important de signaler que dans l'après-midi, le ministre de l'Industrie et des Mines Abdesla Bouchouareb prendra part aux rencontres sectorielles (numérique, sous-traitance et agroalimentaire), organisées par le responsable à la coopération industrielle et technologique algéro-française, Bachir Dehimi, et son homologue français, Jean-Louis Levet, au siège de la Chambre de commerce et d'industrie de la région Paris-Ile-de-France. De plus et le lendemain soit mardi M. Bouchouareb sera attendu au siège du Medef International, pour intervenir devant des chefs d'entreprise et des opérateurs économiques français, avant de se rendre, en fin de matinée, au siège du Sénat, à l'occasion de la tenue des "Journées France-Algérie sur la coopération industrielle et le développement durable". Enfin, il est important de rappeler que le Comité mixte économique algéro-français qui a été créé en mai 2013, est un mécanisme de renforcement et de diversification des relations économiques, industrielles et commerciales entre l'Algérie et la France. Il a été d'ailleurs créé en application de la Déclaration d'Alger sur l'amitié et la coopération entre la France et l'Algérie, signée le 19 décembre 2012 à Alger. Ce comité, qui regroupe les responsables des ministères des secteurs économiques des deux pays, a pour objectifs de définir une stratégie d'organisation d'un partenariat industriel, d'identifier les filières concernées, les projets et les entreprises algériennes et françaises susceptibles de s'organiser dans le cadre de ce partenariat.
2015, une année " prolifique" L'année 2015 reste l'année la "plus prolifique" en matière d'accords de coopération, estime-t-on à Paris, notamment dans l'industrie automobile, avec le lancement de l'usine Renault, inauguré le 10 novembre 2014 à Oued Tlelat (Oran), après 3 ans de négociations, et le projet de création d'une usine d'assemblage de véhicules de marque Peugeot. En septembre dernier, Abdesselam Bouchouareb avait annoncé que cinq nouveaux projets de partenariat dans le domaine industriel sont en cours de négociation entre l'Algérie et la France, considérée, côté algérien, comme un "partenaire important". Il s'agit d'implanter, en partenariat avec le groupe Roullier, une usine de valorisation de phosphate à Oued El Kebrit (Tebessa) pour la production des acides phosphoriques et des engrais. Un autre projet, qui regroupe le groupe industriel public national des industries métallurgiques "IMetal" et le français "Air Liquide", consiste à créer une société mixte de production de gaz industriels pour les besoins des usines de sidérurgie d'El Hadjar (Annaba) et de Bellara (Jijel). Le troisième projet, avec Peugeot, prévoir la création en Algérie d'une usine de montage de véhicules. Pour ce projet, les négociations, qui "avancent bien" entre les partenaires algérien et français, devraient aboutir, dans un futur proche, avait indiqué le ministre lors d'un point de presse à l'issue d'une réunion avec le représentant spécial pour les relations algéro-françaises, Jean Louis Bianco, affirmant qu'une partie de la production de la future usine serait destinée à l'exportation. Le projet de l'usine Cital pour l'assemblage et la maintenance de tramways, inauguré en mai dernier, fruit d'un partenariat entre l'Entreprise de construction de matériels et d'équipements ferroviaires (Ferrovial), l'Entreprise du métro d'Alger (EMA) et la société française Alstom, connaîtra, pour sa part, une extension pour pouvoir proposer une partie de sa production à l'exportation. Une autre unité de fabrication du fromage, dont une partie de la production sera exportée, figure aussi parmi les projets envisagés. Partenariat " dynamique" et "ambitieux" La partie française qualifie ce partenariat de "dynamique" et "ambitieux" avec moins de difficultés liées aux contentieux "qui se règlent". Les responsables français ont réaffirmé, à maintes occasions, la volonté des entreprises françaises de s'installer en Algérie pour "élargir le champ de coopération entre les deux pays", soulignant qu'ils veulent avoir une "base algéro-française d'exportation vers le Maghreb et l'Afrique". Par ailleurs, il faut noter que, du côté algérien, la réflexion est lancée pour la création d'une banque pour le financement des PME créées en partenariat avec des étrangers. Dans un entretien accordé à l'APS en juin dernier, le haut responsable à la coopération industrielle et technologique franco-algérienne à l'Elysée, Jean-Louis Levet, avait estimé que depuis la signature de la Déclaration d'Alger sur l'amitié et la coopération entre la France et l'Algérie, en décembre 2012, ce haut responsable de la coopération industrielle algéro-française, qu'une "vraie dynamique" est en marche. L'axe Alger-Paris ''commence à changer de paradigme en passant d'un modèle fondé sur une logique commerciale à celui basé sur une logique de coopération, en travaillant ensemble sur les fondamentaux de la croissance : la formation, la recherche, l'innovation, la coproduction et le développement local du territoire", avait-il expliqué, ajoutant que "c'est un travail de long terme qui se fait dans la durée et dans le cadre d'une relation de confiance".