La Bourse suisse a ouvert sur une note négative sur un large front. Elle suit en cela les marchés asiatiques, qui pointent aussi vers le sud. Le rally de fin de semaine passée déclenché par les banques centrales européenne et chinoise est pour le moment terminé, ont commenté des experts. La prochaine impulsion est attendue mercredi avec la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed). D'ici là, les investisseurs devraient rester sur la touche. En Suisse, Novartis et Geberit ont publié leurs chiffres trimestriels et retiennent l'attention. Les données n'ont pas convaincu. On attend encore dans le courant de la journée, des résultats d'entreprises américaines, ainsi que les commandes de biens durables en septembre, les prix des logements en août (S&P/Case-Shiller) et la confiance des consommateurs en octobre (Conference Board). Le SMI reculait de 0,94% à 8824,37 points, le SLI de 0,81% à 1320,91 points et le SPI de 0,97% à 9019,21 points. Sur les trente blue chips, deux seulement n'étaient pas dans le rouge. Novartis (-2,3%) était sous pression. Le bénéfice trimestriel a fondu de 42%, notamment à cause d'une provision pour le règlement d'une affaire juridique et des frais qui y sont liés. L'an dernier à pareille époque, Novartis avait aussi enregistré un gain extraordinaire sur la vente de participations. Sur le plan opérationnel, l'effritement de la division Alcon continue de poser problème. Roche (-0,7%) et Actelion (-0,2%) s'en tiraient bien mieux. Geberit (-2,4%) évoluait également profondément dans le rouge. Le spécialiste des installations sanitaires a déçu les attentes des analystes avec son bénéfice. L'achat du scandinave Sanitec a eu un effet dilutif. Sanitec ne va pas croître aussi fortement que ce que prévoyait Geberit au moment de l'acquisition. Les nouveaux objectifs à moyen terme sont considérés comme "ambitieux". La volatile Transocean (-2,7%) reculait nettement aussi. Dans son dernier rapport de flotte, le groupe zougois a fait état de nouveaux contrats pour un montant de 28 mio USD seulement. La veille, l'entreprise avait annoncé le report de douze mois de la livraison à Shell de deux navires de forage. Diverses cycliques comme LafargeHolcim (-1,9%), Swatch (-1,7%) et ABB (-0,6%) perdaient des plumes. Clariant (-1,1%) souffrait probablement de l'avertissement sur bénéfice de l'allemand BASF. Le plus gros groupe chimique mondial a réduit ses objectifs annuels à cause du refroidissement conjoncturel et de la chute des prix du pétrole. Clariant publiera son rapport intermédiaire trimestriels jeudi. Les assureurs Zurich (-0,6%) et Swiss Life (-0,8%) suivaient à peu près le marché. Les bancaires Credit Suisse (-0,4%), Julius Bär (-0,3%) et UBS (-0,6%) faisaient un peu mieux. Le faible recul de Nestlé (-0,2%) stabilisait le marché. Galenica montait de 0,4% et Adecco de 0,1%. Sur le marché élargi, Bucher (-2,1%), Feintool (-0,8%), Huber + Suhner (pas traité) et OC Oerlikon (-4,0%) ont publié des chiffres, tout comme Also (-0,6%). Les entrées de commandes d'OC Oerlikon ont déçu les attentes. Les prévisions ont été abaissées pour ce qui concerne les volumes, mais maintenues pour la profitabilité. Au lendemain de ses chiffres, ams reculait de 7,2%. Les données ont quelque peu dépassé les attentes des analystes, mais les prévisions ont déçu. Lundi, le titre avait chuté de 7,5%, par crainte d'une déception. Depuis le plus haut historique de l'été l'action ams a perdu près de la moitié de sa valeur. Tokyo finit en repli (-0,90%) La Bourse de Tokyo a fini dans le rouge mardi, les investisseurs optant pour l'attentisme avant les réunions des banques centrales américaine et japonaise et une vague de résultats d'entreprises. Le Nikkei des 225 valeurs vedettes, qui avait démarré sur une note hésitante, a cédé 0,90% (-170,08 points) à la clôture, à 18.777,04 points, après deux séances positives. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part reculé de 1,02% (-15,88 points) à 1.543,11 points. L'activité a été peu intense avec 1,89 milliard de titres échangés sur le premier marché. Sur le volet des changes, le dollar valait 120,60 yens, en retrait par rapport à la veille, tout comme l'euro qui s'affichait autour de 133,44 yens, des mouvements défavorables aux titres des groupes exportateurs japonais. En ligne de mire, la décision de la Réserve fédérale (Fed) qui sera annoncée mercredi, deux jours avant celle de la Banque du Japon (BoJ). Dans le premier cas, les analystes n'attendent pas de resserrement monétaire, tandis que dans le second, près de la moitié des économistes interrogés par l'agence Bloomberg prévoient une expansion du vaste programme de rachat d'actifs pour donner un coup de pouce à l'économie japonaise. Sur le front des entreprises, la fin de semaine s'annonce également chargée, avec des centaines de résultats attendus, parmi lesquels ceux de Nintendo, Sony, Panasonic ou encore des compagnies aériennes ANA Holdings et Japan Airlines (JAL). Mardi, c'est le groupe de photographie et bureautique Canon qui dévoilait les siens à l'issue des échanges. Il a de nouveau abaissé ses prévisions annuelles, une publication de piètre teneur que les investisseurs ont visiblement anticipée: le titre a perdu 2,12% à 3.731 yens.
L'automobile en vedette Dans l'automobile, particulièrement surveillée à la veille de l'ouverture du Tokyo Motor Show, Mitsubishi Motors, premier constructeur à présenter ses comptes, a vu son action baisser de 1,38% à 995 yens avant d'annoncer un bénéfice net semestriel en recul au premier semestre 2015-2016. Plusieurs de ses concurrents devraient au contraire afficher des bénéfices d'exploitation inédits à la faveur de la hausse du dollar et d'un marché américain dynamique, selon le quotidien Nikkei qui cite Toyota, Fuji Heavy (Subaru), Suzuki et Mazda. Quant à Nissan, son gain d'exploitation devrait approcher du niveau le plus élevé atteint dans le passé avec une augmentation de 50% sur un an. Pour le moment, le ralentissement d'activité en Chine et par ricochet dans d'autres nations d'Asie n'a pas trop rejailli sur les affaires des constructeurs nippons, mais cela pourrait venir après, prévient le Nikkei. Ces informations de bon augure ont cependant laissé les donneurs d'ordres de marbre: Toyota a même rétrogradé de 0,50% à 7.522 yens, Mazda de 1,62% à 2.324,5 yens et Nissan de 0,12% à 1.243 yens, tandis que Fuji Heavy a modestement gagné 0,49% à 4.662 yens et Suzuki 0,70% à 3.998 yens. A noter aussi, la performance du titre du groupe de distribution Seven & I Holdings, qui a signé la plus forte hausse du jour (+3,21% à 5.548 yens) après des articles faisant état de l'entrée à son capital, à hauteur de 5% au plus, du fonds d'investissement américain Third Point. Cette bonne humeur s'est répercutée sur ses rivaux Uny Group Holdings (+1,34% à 677 yens) et Aeon (+1,09% à 1.806,5 yens), qui se sont glissés parmi les 41 valeurs positives du jour au sein du Nikkei, contre 182 en baisse et 2 stables. Du côté des sociétés délaissées, ont figuré les groupes sidérurgiques et pétroliers, dans une conjoncture difficile: JFE Holdings a lâché 4,22% à 1.913 yens et Inpex 3,12% à 1.147,5 yens.
Wall Street sans direction attend plus d'information après sa remontée La Bourse de New York a fini sans direction lundi, faisant une pause après quatre semaines consécutives de hausse, dans l'attente d'une nouvelle salve de résultats et de la réunion de la Réserve fédérale: le Dow Jones a cédé 0,13% mais le Nasdaq a gagné 0,06%. Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a perdu 23,65 points à 17.623,05 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, a gagné 2,84 points à 5.034,70 points. L'indice élargi S&P 500, particulièrement surveillé par les investisseurs, a cédé 0,19%, soit 3,97 points, à 2.071,18 points. Nous sortons d'une énorme remontée des indices, après la correction de la fin août, a souligné Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management. Avec 150 entreprises du S&P 500 qui vont annoncer leurs résultats cette semaine plus la réunion de la Réserve fédérale, (...) il y a un peu de nervosité chez les investisseurs qui préfèrent donc rester prudents, a déclaré pour sa part Peter Cardillo, chez Rockwell Global Capital. Seul indicateur de la matinée, les ventes de logements neufs aux Etats-Unis ont affiché une forte baisse pour septembre, particulièrement marquée dans le nord-est, qui a pris au dépourvu les analystes. Ce n'est que le premier élément d'une semaine riche en actualité économique, qui sera dominée mercredi par la fin de la réunion du Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale. Les analystes n'attendent pas de changement de politique sur les taux mais tenteront de déceler les intentions de la Fed dans l'analyse de la conjoncture qu'elle détaillera dans un communiqué à cette occasion, en l'absence de conférence de presse. Le marché obligataire a progressé. Le rendement des bons du Trésor à dix ans a baissé à 2,058%, contre 2,084% vendredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,867% contre 2,899% auparavant.
