La session ministérielle précédant le sommet mondial sur le climat (COP21) qui a pris fin mardi à Paris a enregistré quelques avancées mais point d'accord palpable. Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius a souligné que ce qu'il a retenu, de cette session ministérielle qui a pris fin mardi dernier, "c'est la confirmation d'une volonté partagée de parvenir à un accord universel en décembre à Paris", ajoutant qu'un accord "ambitieux est à notre portée". 70 pays étaient présents à cette réunion, dont 60 représentés par des ministres. A l'issue des travaux, auxquels a pris part le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelouahab Nouri, M. Fabius a affirmé, dans une conférence de presse, que les négociations sur le climat ont fait des "avancées", mais il faudra rester "mobilisés car la tâche qui reste est considérable". M. Fabius a indiqué que sur cinq points, des avancées "ont été constatées", principalement sur une révision régulière et à la hausse des engagements des Etats pour limiter le réchauffement planétaire. Autre point de progrès, selon Laurent Fabius, le délicat chapitre du financement des politiques climatiques des pays du Sud par les pays du Nord. "En dépit de tous les défis qui nous attendent, les ministres réaffirment qu'il est toujours possible d'arriver à un accord", a déclaré pour sa part la responsable climat de l'ONU, Christiana Figueres. Et sur ce même point du financement des politiques climatiques des pays du Sud par les pays du Nord, la responsable climat de l'ONU, Christiana Figueres, présente à la conférence de presse, a fait part de la volonté des ministres présents à cette pré-COP21 à travailler pour "arriver à un accord". De son côté, le président François Hollande a prôné lundi dernier la création d'un "conseil de sécurité environnemental" pour faire respecter les engagements des pays contre le réchauffement planétaire, lors d'un colloque à Paris."De l'accord de Paris sortiront, je l'espère, des dispositions contraignantes. Mais qui vérifiera la contrainte? Qui sera juge de la bonne application?", s'est-il interrogé. Il est important de signaler qu'à ce jour, 156 Etats ont transmis leurs Contributions Prévues Déterminées au niveau National (CPDN) au secrétariat de la Convention, un nombre qui représente 90% des émissions mondiales des gaz à effet de serre.
L'Algérie déterminée à contribuer à un accord Lors de son intervention dimanche, le ministre des Ressources en eau et de l'environnement, Abdelouahab Nouri, a affirmé que l'Algérie était "déterminée" à apporter sa contribution pour parvenir à un accord lors du sommet mondial sur le climat qui se déroulera à Paris du 30 novembre au 11 décembre. "L'Algérie, pour ce qui la concerne, est déterminée à apporter la contribution qui est la sienne pour parvenir à un tel accord et je tiens à réitérer, encore une fois et d'une manière solennelle, l'engagement des hautes autorités du pays, à leur tête le président de la République, Abdelaziz Bouteflika", a déclaré le ministre dans son intervention, à la session ministérielle qui précède la COP21, dont les travaux se déroulent à huis clos. Il a tenu à rassurer les présents à cette session, une soixantaine de ministres, que l'Algérie joindra ses efforts à ceux de la communauté internationale pour faire de cet événement un "grand rendez-vous planétaire" qui, compte tenu des décisions qui seront prises, "marquera à jamais l'histoire de l'humanité". Pour répondre aux préoccupations et aux attentes de tous les pays du monde, le ministre a souligné que l'objectif recherché est de parvenir à un accord "qui prenne en considération les spécificités des différents pays dans le cadre d'une responsabilité commune mais différenciée et en tenant compte des capacités respectives et des circonstances nationales". "L'aboutissement d'un tel accord ne peut se faire que sur la base d'un compromis négocié qui doit nécessairement déboucher sur un consensus que nous sommes appelés à préparer et réaliser, seule condition pouvant assurer la réussite d'un tel événement", a-t-il ajouté dans son intervention. "L'espoir demeure permis pour infléchir la tendance actuelle et sortir du statu quo, à travers des compromis, certes difficiles mais nécessaires", même si le chemin reste "parsemé de difficultés", a-t-il ajouté. Il a appelé l'assistance à établir la confiance entre les Etats qui se construira par une "capitalisation substantielle" des Fonds Verts Climat, devant atteindre les objectifs, en termes de mobilisation, maintes fois annoncés, mais, a-il regretté, qui "tardent à se concrétiser. Enfin, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a déclaré à l'issue de cette réunion que "La première chose que je retiens de cette réunion c'est la confirmation d'une volonté partagée de parvenir à un accord universel en décembre à Paris", avant d'estimer qu' "un compromis ambitieux est à notre portée" lors de la COP21 prévu du 30 novembre au 11 décembre de cette même année 2015.