Les travaux de la réunion ministérielle de préparation de la COP21 ont débuté hier après-midi à Paris pour examiner le chantier du réchauffement climatique, à trois semaines du Sommet mondial sur le climat qui se tiendra dans la capitale française du 30 novembre au 11 décembre. A l'invitation du ministre français des Affaires étrangères et du Développement international, Laurent Fabius, président de la COP21, une soixante de ministres, dont Abdelouahab Nouri, ministre algérien des Ressources en eau et de l'Environnement, étaient présents pour une «répétition générale», comme l'a qualifié le MAE français à la cérémonie d'ouverture. Dans son intervention, M. Fabius a affirmé qu'il faudra «tout faire» pour la réussite de la COP21 que toute la planète attend, rappelant que «beaucoup de travail a été accompli et beaucoup de chemin fait, mais le dernier kilomètre reste encore difficile». C'est pour cette raison, a-t-il argumenté, que «nous partageons l'ambition d'un compromis pour la COP21» pour arriver à un accord qui «nous rassemble tous». Pour sa part, Manuel Pulgar-Vidal, ministre péruvien de l'Environnement et président de la COP20, a indiqué que le monde entier est dans l'attente d'un accord et «nous devons leur donner l'espoir». Les travaux de la pré-COP21, qui se déroulent à huis clos et se termineront mardi par une déclaration, «doivent donner un signal politique fort» à la communauté internationale pour que «nous puissions arriver à un consensus». La pré-COP21 tentera de trouver, durant les trois jours des travaux, des compromis possibles pour une action renforcée en vue d'un accord ambitieux et équitable. Quatre thèmes seront abordés au cours de ces travaux, selon un document d'information remis à la presse, avec comme objectif premier d'amener tous les pays à «accepter le principe d'une clause de révision des contributions nationales avec la mention d'une périodicité». Pour l'équité de l'accord, les pays en développement souhaitent que les responsabilités passées et les capacités de chacun soient prises en compte. «Si le principe est acté, les modalités de mise en œuvre restent encore à discuter», précise le document. Il s'agira également, durant les trois jours, de réfléchir sur les financements possibles après 2020 et sur les actions concrètes qui doivent être entreprises d'ici à 2020, date d'entrée en vigueur du nouvel accord. Toutes les sessions de la pré-COP21 sont à huis clos et la dernière plénière est prévue mardi avec la présentation des conclusions des travaux de groupes, à l'issue de laquelle une conférence de presse sera animée par Laurent Fabius, Manuel Pulgar Vidal et Christiana Figueres, secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).