Les nouvelles mesures instaurées par le gouvernement visent à protéger les rapports entre les clients et les promoteurs immobiliers. Le logement, qui épouse la triple dimension, économique, financière et sociale, constitue le besoin social le plus sensible et le plus porteur aussi, économiquement parlant, car stimulateur de croissance. Son acquisition n'est, hélas, pas à la portée «immédiate» de tous. Aussi, n'est-ce pas dans l'esprit entendu de vulgarisation de toutes les dispositions financières, afférentes à l'acquisition de ce rêve caressé par beaucoup de citoyens, qu'une table ronde sur ce sujet a été organisée hier à Alger au Centre de presse du quotidien El Moudjahid?. Le thème de cette rencontre a porté essentiellement autour des facilités consenties, surtout la baisse des taux d'intérêt, pour le financement d'un logement. Celui-ci pouvant se faire à travers le crédit bancaire et les nouvelles mesures de facilitations consenties aujourd'hui par la législation. Le crédit immobilier bancaire, rappelle-t-on, est normalement destiné à financer aussi bien l'autoconstruction, que l'achat d'un logement auprès d'un particulier ou un promoteur immobilier public ou privé. Il peut également être accordé pour procéder à l'extension et l'aménagement d'une habitation. D'autres formules d'acquisition comme la vente sur plan et l'achat dans le cadre de coopératives immobilières sont également financées par les banques. En fait, l'objectif premier de cette rencontre était de présenter les différents dispositifs financiers engagés par les banques et établissements financiers pour aider, à travers un prêt, à l'obtention de la «clé de sésame» d'un logement. Parmi les derniers dispositifs de financement, il a été relevé entre autres, «l'élargissement de la gamme de crédits immobiliers» offerte par la Banque de développement local (BDL) a indiqué son directeur commercial et du réseau, Hosni Benabbès. Cette institution a, en effet, intégré dans son dispositif, le crédit aux promoteurs immobiliers, pour le financement des projets de construction de logements destinés aussi bien à la vente qu'à la location. Cependant, les critères exigibles pour tout prêt de financement ne diffèrent guère entre les banques et établissements financiers. Il est généralement accordé à toute personne physique domiciliée ou non au niveau de la banque créditrice, avec une quotité finançable allant jusqu'à 80% du prix d'acquisition. Le délai de remboursement est en général adapté à la situation personnelle, alors que les mensualités à payer sont calculées en fonction des capacités financières du souscripteur et ne sauraient dépasser 30% du revenu du demandeur. La contribution du conjoint salarié est prise en considération. Toutefois, tout demandeur d'un crédit-logement, est tenu de contracter une assurance-vie et l'on parle même d'une assurance dite «d'insolvabilité absolue» a répondu, à une question de L'Expression, Belaïd Rachid, directeur adjoint à la Caisse nationale d'épargne et de prévoyance (Cnep). Pour Lyès Ferroukhi, directeur de la promotion immobilière au niveau du ministère de l'Habitat, les nouvelles mesures visent «à apporter plus de protection et plus de confiance dans les rapports entre les clients et les promoteurs immobiliers et éviter ainsi certains des scandales douloureux».