DISCOURS MOBILISATEURS pour une meilleure production, des mesures pour assainir la vie publique face aux différents fléaux sociaux et politiques, une accélération dans la mise en uvre du programme politique du président de la République, en somme l'accélération du développement économique et social ainsi que l'importance et la priorité à accorder aux facteurs humains. Ce sont là les préoccupations fondamentales du gouvernement mises en exergue et en uvre pour faire face à la crise économique et financière du pays induite par la chute brutale des prix du baril de pétrole sur les marchés mondiaux depuis le mois de juin 2014. Le processus de renouveau économique doit se développer à partir d'une exigence nouvelle, il faut désormais effacer les pires défauts du modèle actuel de la gestion économique du pays, donner naissance à une extraordinaire straté- gie visant à mettre de l'ordre dans la maison. C'est ici la maîtrise du mot de la croissance et de la réussite de sa trajectoire qui devra appara ître à travers un discours mobilisateur. Une sorte de "culte" économique à faire apparaitre plus rapidement que par le passé, car le temps presse, la crise économique et financière que traverse le pays, ajoutée aux conséquences fâcheuses de la mondialisation et l'expansionnisme économique, est citée dans le discours officiel. Les indices ne trompent pas: le culte économique doit s'organiser et prendre plus d'autonomie, d'initiatives et d'innovations. Par ailleurs, cette crise est une bonne occasion pour le gouvernement de renforcer sa main sur la maitrise complexe qu'il mène vis-à-vis d'une stratégie de consolidation économique du pays et de sa garantie devant tant de chocs exogènes et endogènes et pour amoindrir les difficultés sociales internes. Une bonne occasion aussi de relancer sur des bases et des instruments juridiques l'investissement à la fois expansif et attractif, la réduction du déséquilibre régional et les inégalités sociales. C'est le gouvernement qui doit conduire ce processus, être le mobilisateur des partenaires économiques et sociaux, c'est à lui également qu'il reviendra de convaincre à la fois investisseurs nationaux et étrangers à contribuer à la mise en uvre de son plan d'urgence économique. Toutefois, pour ne pas être dépassé par de nouveaux imprévus sociaux et économiques, pour ne pas être pris de court par certaines tensions, l'exécutif doit approfondir le débat, la réflexion, la vision, les audits sans complaisance de la situation en question, penser à une nouvelle refonte de ses interventions, de ses appréciations, de son mode d'analyse et de gestion économique et sociale. Elargir aussi le cadre d'expression des partenaires sociaux et économiques sans aucune exclusion ce qui, grâce à la concertation, permettra d'aboutir, rigoureusement et efficacement, à une meilleure définition d'une stratégie d'ensemble. Cette impulsion politique pourra d'une part, donner au renouveau économique le contenu théorique le plus adéquat, d'autre part, assurer une plus grande cohérence dans la concrétisation des mesures annoncées et prises par le gouvernement pour faire face à cette crise économique et financière. Mais on ne peut donner un caractère impératif à ce round de renouveau et à ce culte économique, à cette exigence nécessaire, si on ne formule pas du haut d'une position de force collective, nationale et qui ne peut se réaliser que par l'unité et la cohé- sion les plus saines. L'heure de l'histoire économique mondiale qui s'est imposée aussi fragilement, vulnérable que précaire devra être pour l'Algérie une heure patriotique. C'est l'heure de la décision, une démarche vers le progrès, la prospérité et la stabilité sociale et politique.