Des huit turbines géantes pesant chacune 400 tonnes qui avaient commenc é à être acheminées sur Bellara, près d'El Milia (Jijel), au mois de septembre dernier pour les besoins de la future méga-centrale électrique en cours de réalisation sur ce site, les cinq premiers sur les 228 devant constituer l'ossature du laminoir du futur complexe sidérurgique de Bellara viennent d'être posés par l'entreprise italienne Danieli, chargée du projet. Après donc l'installation des moyens nécessaires à la construction de ce grand ensemble industriel tels : la base de vie, les réserves en eau, les silos de ciment, les moyens de communications et autres, voilà donc le tour de ses cinq pieux qui sont bien posés. Le complexe sidérurgique d'El Hadjar est le symbole de l'industrie lourde en Algérie, au même titre que les bases industrielles de Rouiba, de Gara-Djebilet et du futur complexe de Bellara. Celui-ci a donc connu récemment la restructuration capitalistique d'ArcelorMittal Algérie, d'ArcelorMittal Pipes et Tubes Algéria (AMPTA) et d'ArcelorMittal Tébessa, dont les parts vont être détenues par le groupe public algérien IMETA. Ainsi, l'Algérie qui reste "ouverte aux partenariats économiques productifs", maintiendra avec ArcelorMittal un partenariat "purement technique" pour l'accompagnement du plan d'investissement, déjà entamé, visant la modernisation, la réhabilitation et le développement du complexe d'El Hadjar. Il ne restera donc plus qu'aux travailleurs du complexe d'El Hadjar à se "mobiliser pour relever le défi et atteindre les objectifs trac és pour améliorer les performances de cette importante base industrielle". D'ailleurs faut-il noter les mesures prises par le gouvernement pour développer l'industrie et encourager l'investissement économique productif, avec la mise en place tous les moyens nécessaires pour atteindre les objectifs stratégiques tracés dans ce domaine. Cette action de modernisation du complexe, fruit d'un plan de développement de près d'un milliard de dollars adopté par le Conseil des participations de l'Etat (CPE), vise à porter la production du complexe sidérurgique à 2 millions de tonnes à l'horizon 2017. D'un côut de 170 milliards de dinars, ce complexe, implanté sur une superficie de 216 hectares, produira, dans une première phase, deux (2) millions de tonnes de produits sidérurgiques, avant de doubler sa production vers 2019. La production de l'usine qui doit générer quelque 1.500 emplois, servira à satisfaire les besoins nationaux "avec des perspectives d'exportation", ont souligné les services de la wilaya de Jijel. Dans ce même ordre d'idée, il est utile de rappeler qu'au mois d' août dernier, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, avait procédé à la mise en place, in situ, d'une équipe dirigeante chargée directement du suivi du projet de ce complexe sidérurgique. Un staff ayant pour mission principale la coordination de l'étape de construction de ce projet industriel de grande importance. Le coup d'envoi de la réalisation du complexe dans lequel le groupe Sider est partenaire à 51 %avec le groupe qatari Qatar Steel, avait été donné en mars dernier par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et le président du Conseil des ministres et ministre de l'Intérieur de l'Etat du Qatar, Abdellah BenNacer Ben Khalifa Al-Thani. Enfin à noter que d'autres équipements destin és à cette centrale de 1.600 mégawatts, des générateurs en l'occurrence, seront prochainement réceptionnés au port de Djendjen qui s'apprête également à recevoir trois (3) transformateurs de 150 tonnes chacun et 4 autres de 90 tonnes, destinés au poste de transformation électrique d'Ouled Yahia, en cours de réalisation pour les besoins énergétiques de la zone industrielle de Bellara.